Le premier ministre du Québec, Jean Charest, et la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, Line Beauchamp, ont annoncé aujourd'hui un investissement gouvernemental de 5,05 millions de dollars pour la création d'un laboratoire d'enseignement en aérospatiale. Cette nouvelle infrastructure dans un domaine de pointe contribuera à hausser la compétitivité de nos entreprises en permettant à la formation de correspondre de près à la réalité industrielle. L'investissement gouvernemental comprend une somme de 3,5 millions de dollars, qui sera consacrée à l'aménagement du laboratoire, et une autre de 1,55 million de dollars, répartie sur 5 ans, pour couvrir une partie des coûts d'exploitation.

Le Laboratoire d'enseignement des systèmes intégrés en aérospatiale du Québec (LESIAQ) sera situé dans un hangar appartenant à la Commission scolaire de Montréal. Sa grande superficie permettra d'aménager des locaux de formation et de loger deux plateformes d'essais, soit les équipements d'un avion Challenger 300 et celui d'un hélicoptère Bell 427. Ces deux équipements, d'une valeur respective de 20 millions de dollars et de 250 000 $, ont été gracieusement fournis par les entreprises Bombardier Aéronautique et Bell Helicopter Textron.

L'École Polytechnique de Montréal, l'École de technologie supérieure de Montréal, l'Université Concordia, l'Université McGill, l'Université de Sherbrooke et l'Université Laval se sont regroupées pour créer ce laboratoire. Les installations seront également mises à la disposition des établissements d'enseignement qui dispensent des formations professionnelles au secondaire et des formations techniques au collégial dans ce domaine.

« Ce laboratoire d'enseignement des systèmes intégrés en aérospatiale du Québec est un outil de formation unique, innovateur et rassembleur » a souligné M. Christophe Guy, directeur général de Polytechnique, ce matin lors de l'annonce. Peu d'universités au monde, aucune en Amérique, ne possèdent des laboratoires d'enseignement aussi sophistiqués, notamment en raison des coûts hors de portée pour les établissements d'enseignement. Ces équipements n'ayant pas été conçus pour la formation, sont donc très près de la réalité, ce qui permettra aux étudiants d'apprendre dans un univers réel et concret : il s'agit d'un ajout inestimable à leur apprentissage et d'un atout précieux pour l'industrie. »

À l'été 2008, Polytechnique inaugurait le premier baccalauréat québécois en génie aérospatial. L'École, qui comptait déjà sur l'appui de nombreux professeurs-chercheurs spécialisés dans le domaine, est forte de plusieurs partenariats avec l'industrie. Que se soit au niveau de l'Institut d'innovation et de conception en aérospatiale de Polytechnique (IICAP), de sa Chaire de recherche industrielle CRSNG-J. Armand Bombardier-Pratt & Whitney Canada en intégration du design pour l'efficacité des avions (IDEA), ou de ses ententes cadres avec des géants de l'aérospatial comme Safran et Thales, les étudiants sont clairement aux premières loges du développement de la prochaine génération d'avions plus efficaces et plus respectueux de l'environnement.

À l'heure actuelle, le programme de génie aérospatial accueille près de 150 étudiants de haut calibre. Les premiers diplômés atteindront le marché du travail en mai 2012. Quelque 90 étudiants triés sur le volet seront toutefois disponibles dès l'été 2011 pour collaborer à vos projets dans le cadre de stages.

De gauche à droite : Monsieur Barry Kohler, président de Bell Helicopter, Monsieur Guy Hachey, président et chef d'exploitation de Bombardier Aéronautique, Monsieur Christophe Guy, directeur général de l'École Polytechnique de Montréal, Monsieur Jean Charest, premier ministre, Madame Line Beauchamp, ministre de l'Éducation du Loisir et du Sport, Madame Josée Péloquin, directrice de l'École des métiers de l'aérospatiale de Montréal, Monsieur Serge Tremblay, directeur général du CAMAQ, et Madame Diane De Courcy, présidente de la Commission scolaire de Montréal.