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Christophe Guy en conférence à la Chambre de commerce - L'École Polytechnique, un moteur de l'innovation au Québec
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Une des toutes premières écoles ou facultés de génie au Canada pour la formation d'ingénieurs, l'École Polytechnique est aussi leader canadien de la recherche en ingénierie. Avec plus de 31 000 diplômés oeuvrant dans toutes les sphères de l'industrie, Polytechnique a façonné le développement technologique du Québec. À travers la nationalisation d'Hydro-Québec, la construction des grandes voies rapides, du métro de Montréal et de bien d'autres grands projets, les diplômés de Polytechnique ont participé à la réalisation de la plupart des travaux d'envergure du 20e siècle. Les étudiants et les diplômés de Polytechnique sont aujourd'hui au coeur de l'aérospatiale, de l'informatique et de la microélectronique. Ils participent à l'essor de l'industrie des télécommunications, des domaines pharmaceutique et biomédical et sont à l'avant-plan des secteurs de l'environnement et des biotechnologies. Accueillant près de 6 000 étudiants chaque année, Polytechnique forme les ingénieurs, les chercheurs et les innovateurs dont Montréal et le Québec ont besoin pour leur essor économique.
Axée sur l'innovation et l'entrepreneurship, Polytechnique contribue, par les travaux de recherche de ses professeurs et de sa communauté, non seulement à la création de connaissances mais aussi à la mise au point de nouveaux produits et procédés, à leur transfert vers les utilisateurs et à leur commercialisation à travers notamment sa société de valorisation Polyvalor. Plus de 90 % de ses professeurs sont actifs en recherche et l'École compte sur un budget de recherche de 61 M$, dont 32 % proviennent de l'industrie. Une étude comparative auprès des 15 plus grandes facultés canadiennes de génie place d'ailleurs l'École Polytechnique au premier rang des subventions CRSNG en partenariat avec l'industrie.
Arrimée aux grandes grappes industrielles montréalaises, Polytechnique compte plusieurs chaires industrielles en sciences de la vie, en aéronautique et en technologie de l'information. Ses chercheurs sont aussi très actifs en nanotechnologies, en génie des systèmes et en environnement; domaines qui seront sans doute appelés à devenir les prochaines grappes industrielles de Montréal.
Pour Christophe Guy, la recherche et l'enseignement ne sont pas des missions antagonistes, l'une enrichissant l'autre. Il a
tenu à préciser que le volet le plus important du transfert technologique de Polytechnique à la société est sans aucun doute la
formation d'ingénieurs et de personnel hautement qualifié. L'apport des diplômés de Polytechnique aux organisations et
aux entreprises est considérable : plus de 600 diplômés de l'École travaillent actuellement chez Hydro-Québec, 241 chez
Bombardier aéronautique, 194 chez SNC-Lavalin, 177 chez Pratt & Whitney Canada, etc.
Mais pour remplir cette mission fondamentale, Polytechnique doit disposer d'un financement adéquat. À titre d'exemple, le Québec, qui investira au cours des prochaines années quelque 30 milliards de dollars dans ses infrastructures, aura un grand besoin d'ingénieurs et d'experts en génie civil. Au cours des trois dernières années, les inscriptions au programme de génie civil ont bondi à Polytechnique. La relève répond à l'appel. Mais comme le souligne M. Guy, il serait dommage que faute de financement pour intéresser et embaucher de nouveaux professeurs, l'institution, qui forme plus du quart des ingénieurs du Québec, se voit dans l'obligation de contingenter ses admissions.
« Polytechnique et les écoles et facultés de génie du Québec doivent non seulement contribuer à la chaîne d'innovation et développer l'entrepreneurship, elles doivent également former les ingénieurs et les spécialistes dont le Québec a besoin pour assurer son développement économique et maintenir le niveau de vie de ses citoyens, dans un contexte de mondialisation. Mais pour cela, elles doivent être compétitives et disposer de ressources comparables à celles dont disposent les universités concurrentes au Canada et ailleurs dans le monde ».
Malgré les derniers réinvestissements, Polytechnique devra fonctionner en 2008-2009 avec un budget d'opération équivalent à celui qu'elle avait en 2006-2007, sans égard à l'indexation et alors que les facultés de génie ontariennes profitent d'un financement de 40 % supérieur à celui des facultés québécoises.
« Le gouvernement fédéral ne couvre pas encore sa juste part du financement des coûts indirects de la recherche », estime Christophe Guy. « Et si nous devons saluer les efforts consentis dans le dernier budget par le Ministère de l'éducation, du Loisir et du sport, notamment au chapitre du financement des secteurs génie et administration, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir ». Si Christophe Guy devait accorder une note dans un bulletin chiffré à la Ministre Courchesne? « La note de passage, avec mention Efforts à poursuivre », a-t-il répondu à la blague.
« Collectivement, il est important que nous saisissions le rôle fondamental des facultés de génie et de l'ensemble du réseau
universitaire pour l'avenir du Québec », a conclu le directeur.