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11e édition de l'événement « Les filles et les sciences : un duo électrisant » - Une initiative indispensable pour ne pas priver le Québec de la moitié de sa relève scientifique!

9 février 2010 - Source : NOUVELLES
L'École Polytechnique accueillait samedi dernier la 11e édition de l'événement « Les filles et les sciences : un duo électrisant! ».

L'événement a attiré pas moins de 300 jeunes filles cette année.  La journée visait à faire connaître aux adolescentes de 2e et 3e secondaire, à l'aide d'activités de groupe, de démonstrations, d'ateliers et de « magasinage de carrières », la nature exacte des professions scientifiques et technologiques ainsi que les études qui y mènent. L'événement comportait  aussi deux autres volets conçus expressément pour les intervenants du milieu scolaire et les parents.

Sophie Therrien, ingénieure chez SNC-Lavalin et nouvelle présidente du comité exécutif du Duo, s'inquiète du nombre toujours trop modeste de jeunes femmes qui s'orientent vers les sciences et les technologies et des conséquences prévisibles de cet état de fait. « Nous devons travailler à abattre les obstacles qui détournent les jeunes femmes des sciences et des technologies, sinon le Québec et ses entreprises vont devoir se priver de la moitié de la relève scientifique potentielle, ce qui est inconcevable dans un contexte où l'on appréhende une pénurie de main-d'oeuvre qualifiée », estime-t-elle.

Malgré les initiatives comme « Les filles et les sciences : un duo électrisant! », entre 2000 et 2009, le nombre de femmes ingénieures actives au Québec n'est passé que de 9 à 12 %. « Il nous faut encore et toujours travailler sur les perceptions, notamment en faisant ce que font les organisatrices du Duo, c'est-à-dire en montrant que le génie a des dimensions humaines, et pas seulement techniques, et des retombées concrètes sur la vie des gens. Que les jeunes femmes se détournent du génie en connaissance de cause, c'est une chose, mais il se trouve que, dans l'état actuel des choses, elles ne l'envisagent même pas, car elles ne se projettent pas dans ces carrières, à l'exception de quelques spécialités dont elles peuvent entrevoir la portée sociale. C'est cette situation qu'il faut tenter de corriger, afin qu'il y ait une variété de plus en plus large de modèles féminins susceptibles de faire des émules »,  a déclaré la présidente  de l'Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ), Maud Cohen,  qui participait à une table ronde sur les carrières scientifiques à l'intention des parents et des intervenants scolaires.

Il ne faut pas oublier que plus du tiers des membres de l'OIQ ont aujourd'hui plus de 50 ans, ce qui signifie qu'on aura, au bas mot, besoin de plus de 18 000 ingénieurs dans les années à venir. Soulignons que cette année, à l'École Polytechnique de Montréal, les inscriptions féminines au baccalauréat comptent pour 21,9 %.

Bravo au comité du Duo et à l'an prochain!

 

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