En avril 2021, l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ) a déclaré que le Québec aurait besoin de plus de 50 000 nouveaux professionnels du génie d’ici 2030. « L’année dernière, nous avons permis à notre communauté étudiante de réaliser près de 2 000 stages. C’est un chiffre en croissance qui reflète la tension sur le marché de l’emploi », explique Marie-Josée Dionne, directrice du Service de stages et emplois (SSE) de Polytechnique. « Toutefois, il est encore parfois difficile pour notre relève en 2e année d’obtenir son premier stage. »

À Polytechnique, tous les étudiants et étudiantes au baccalauréat doivent réaliser au moins un stage en milieu de travail d’une durée de quatre mois. En fait, plus de la moitié des nouvelles cohortes, en recherche d’expériences concrètes, choisissent d’effectuer deux à trois expériences de stage et cette envie d’explorer la réalité de la profession d’ingénieur se manifeste dès la première année.

UNE EXPÉRIENCE PRATIQUE ET HUMAINE

Certaines entreprises ont bien compris le bénéfice d’une politique de stages qui répond à la curiosité de la nouvelle génération. Elles cherchent à séduire les futurs ingénieurs et ingénieures en leur proposant une expérience complète pouvant durer jusqu’à 12 mois. D’autres, notamment des PME, permettent aux stagiaires de comprendre le fonctionnement global de l’entreprise et de partager la vie d’équipe. Ainsi, en plus d’un apprentissage pratique, elles proposent de vivre une expérience humaine. « Les superviseurs sont de vrais partenaires dans la formation de nos stagiaires. Ils leur permettent de se perfectionner sur le plan technique mais aussi de se développer sur le plan personnel. C’est pourquoi nous avons créé le programme de reconnaissance Superviseurs étoiles pour distinguer ceux et celles qui s’investissent particulièrement dans leur rôle de mentor. »

Pour mettre en valeur les expériences de stage auprès de la communauté de Polytechnique et du grand public, le SSE a créé le concours Stagiaires en action.

FAVORISER L’INTÉGRATION DES NOUVEAUX TALENTS SUR LE MARCHÉ DE L’EMPLOI LOCAL

Le SSE a aussi lancé à l’automne 2022 un nouveau parcours : « Je trouve ma place professionnelle au Québec! ». Destiné aux étudiantes et étudiants étrangers en maîtrise professionnelle, il vise à faciliter leur insertion professionnelle au Québec par le partage d’expériences et de conseils pour faire de leur diversité un atout. 

« Notre rôle est de favoriser le maillage entre les employeurs et notre communauté étudiante. Notre équipe apporte un service-conseil professionnel et personnalisé à la relève tout en aidant les employeurs à combler leurs besoins de main-d’oeuvre en génie », explique la directrice du SSE. « Nous apportons un soutien tout particulier aux étudiantes et étudiants ayant des besoins différents pour qu’ils trouvent eux aussi leur place dans la sphère professionnelle. » Dans cet objectif de diversité et d’inclusion, les conseillers du SSE travaillent en partenariat avec différents organismes pour donner à toutes et à tous des chances égales d’évoluer dans les domaines des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM), mais aussi d’aider les entreprises à encore mieux accompagner les étudiants et étudiantes.

Les équipes du SSE s’activent pour aider à répondre aux enjeux de la pénurie de main-d’oeuvre au Québec. « Nous sommes chanceux à Polytechnique de compter sur un bassin de talents exceptionnels décidés à relever les grands défis de notre société. Nos partenaires-employeurs en ont bien conscience et cela change tout », conclut Marie-Josée Dionne.