
Le Magazine de Polytechnique Montréal
Polytechnique au carrefour de l’histoire
Célébrer

Photo : Caroline Perron
150 ans : c’est l’âge de Polytechnique Montréal, mais aussi le temps qu’il aura fallu à l’humanité pour exploiter jusqu’à l’épuisement de la quasi-totalité des ressources pétrolières planétaires. Cet enjeu énergétique, immense, se conjugue de façon inédite aux menaces climatiques et environnementales, aux déséquilibres démographiques, aux risques sécuritaires, aux crises géopolitiques… Par conséquent, jamais nos diplômés, à l’avant-poste de la recherche et de l’implantation de solutions, n’auront eu autant de défis à résoudre et jamais Polytechnique n’aura eu autant d’occasions de s’illustrer, estime Pierre Lassonde, président du conseil d’administration de l’établissement.
Des défis qui rendent tout possible
« En misant sur ses forces et sur celles du Québec, Polytechnique peut s’affirmer comme leader dans les domaines les plus critiques pour le monde de demain, tels l’énergie verte ou l’intelligence artificielle, et exporter ses talents partout dans le monde, comme elle l’a fait par exemple de façon massive dans les années 50 et 60, avec le succès des firmes d’ingénierie civile », affirme Pierre Lassonde.
« Vouloir apporter des solutions à des défis mondiaux de l’ampleur actuelle nécessite de rassembler les meilleures têtes au monde, ajoute-t-il. Or, en matière d’attraction internationale, Polytechnique connaît peu de rivales. Elle accueille des représentants de presque tous les pays, c’est fantastique! »
La résolution de ces défis demandera une évolution des compétences, croit M. Lassonde. « L’interdisciplinarité et la vision d’ensemble des enjeux deviennent des notions clés dans les organisations. Oui, nos ingénieurs auront toujours besoin de maîtriser parfaitement les savoirs scientifiques de leur discipline, comme ils l’ont toujours fait. Cependant, ils devront pouvoir décloisonner leurs expertises, échanger avec d’autres professionnels et maîtriser les outils exceptionnels que leur apporte l’IA. »
Génération en quête de sens
Les aspirations des nouveaux ingénieurs changent également, relève l’homme d’affaires. « J’ai reçu mon baccalauréat de Polytechnique en 1971. À l’époque, les diplômés privilégiaient surtout une carrière dans les grandes entreprises. Aujourd’hui, ils s’intéressent tout autant aux PME et même aux jeunes pousses. Ils sont de plus en plus nombreux à être attirés par l’entrepreneuriat. Moi, je rêve qu’une ou un diplômé lance demain une entreprise d’IA aussi révolutionnaire que l’a été Google. Et ce serait tout à fait envisageable! »
M. Lassonde remarque aussi que la nouvelle génération veut exercer des activités professionnelles créatrices de sens autant que de richesses, ainsi que de bien-être pour la société.
Indispensable philanthropie
Pouvoir accueillir les meilleurs étudiants et étudiantes au monde, répondre à leurs aspirations et les former en adéquation avec les nouveaux défis de la société et des entreprises, mener une recherche de haut niveau qui s’adresse directement aux grands enjeux, demande des ressources conséquentes. « L’appui de nos partenaires et de nos diplômés sera plus que jamais précieux dans les années à venir, prévoit Pierre Lassonde. Gardons nos diplômés proches de nous et aidons-les à rayonner! »