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François Gauthier-drapeau : déterminé dans ses deux vies parallèles

La relève en vedette

Par Catherine Florès
10 mai 2022 - Source : Magazine Poly  | VersionPDFdisponible (Été 2022)
10 mai 2022 - Source : Magazine Poly
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Le judoka François Gauthier-Drapeau


Ses premiers pas sur un tatami, François Gauthier-Drapeau les a faits à l’âge de cinq ans. « Mes parents nous avaient inscrits au judo, mon frère et moi, pour nous aider à canaliser notre énergie débordante. Ça m’a plu et je n’ai plus jamais lâché depuis. Il faut dire que j’ai l’esprit de compétition! », rapporte l’étudiant au baccalauréat en génie physique, membre de l’équipe nationale de judo à l’Institut national du sport du Québec.

Au moment d’entrer au cégep, l’étudiant originaire d’Alma a déménagé à Montréal afin de donner à sa carrière de judoka un tour vraiment sérieux. « Je me suis lancé à fond dans les compétitions. Un de mes plus beaux souvenirs de l’époque, c’est quand j’ai remporté un tournoi en Europe. C’était un objectif que je m’étais fixé de longue date et pour lequel j’avais fait beaucoup d’efforts. Le réaliser a été une belle récompense », relate l’athlète, médaillé de bronze aux Championnats panaméricains de judo, à Lima, au Pérou, en avril. À l’automne dernier, il avait déjà remporté le bronze au Grand Chelem de Bakou, en Azerbaïdjan, ainsi qu’à l’Open européen de Malaga, en Espagne.

Figurant parmi les 12 Étoiles ESIM 2021-2022 du Conseil du sport de Montréal, François Gauthier-Drapeau cherche à performer dans ses études comme dans sa discipline sportive. Il a notamment remporté en décembre dernier une bourse d’excellence académique de la Fondation de l’athlète d’excellence(sa moyenne académique était de 3,31 sur 4,00). Il a également été récompensé d’une bourse de la Réussite académique et sportive 2022 décernée par l’Alliance Sport-Études. « Dans le sport comme dans les études, la motivation, c’est important, mais la discipline est plus importante encore », estime le judoka, dont l’entraînement représente 3 h 30 par jour, cinq jours par semaine.

« J’ai l’impression de vivre deux vies en parallèle : celle d’un sportif et celle d’un étudiant de Polytechnique, poursuit-il. À Polytechnique, je m’investis à fond dans mes études et durant mes compétitions, je me concentre à 100 % sur mes combats. Malgré le stress ressenti juste avant un combat, au moment où celui-ci démarre, j’entre dans une sorte d’état second. Je ne reprends conscience de tout le reste que lorsque c’est terminé. Cette faculté de me concentrer en faisant abstraction de tout le reste m’est d’ailleurs utile dans mes examens. Mes pensées ne sont pas parasitées. »

S’il n’est pas encore tout à fait fixé sur la trajectoire que prendra sa carrière professionnelle, il sait que le judo ne s’éclipsera pas de son parcours. En attendant, il s’est donné un objectif très clair : participer aux prochains Jeux olympiques, à Paris.

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