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Dessine-moi un entrepreneur technologique

Dossier - Entrepreneuriat technologique

Par Catherine Florès
10 décembre 2016 - Source : Magazine Poly  | VersionPDFdisponible (Décembre 2016)
10 décembre 2016 - Source : Magazine Poly
VersionPDFdisponible (Décembre 2016)

Peut-on dresser un portrait-robot de l’entrepreneur technologique voué au succès ? Pas vraiment, s’accordent à dire les deux spécialistes du capital de risque que nous avons consultés, Stéphane Pilette, Po 91, génie mécanique, vice-président du réseau Anges Québec, et Martin Duchaine, Po 95, génie mécanique, président de Défi Montréal - Capital Innovation. Selon eux, il existe toutefois des caractéristiques qui favorisent le succès à long terme et qui plaisent aux investisseurs.

Il est passionné

« Les entrepreneurs qui réussissent ne sortent pas d’un moule. Depuis 17 ans que j’évolue dans le milieu du capital-risque, j’ai vu toutes sortes de personnalités réussir. Leur point commun, c’est d’abord la passion. » - Martin Duchaine

« Un vrai entrepreneur s’implique à 100 % dans son projet. Les investisseurs ne sont pas rassurés si le président de l’entreprise développe celle-ci en marge de son activité principale. » - Stéphane Pilette

Ses compétences priment sur son projet

« C’est l’entrepreneur qui fait le bon projet d’entreprise. Les investisseurs misent avant tout sur la personne. » - S. P.

C’est un meneur

« La capacité à mobiliser des gens autour de son projet, en particulier, à former une équipe multidisciplinaire, est essentielle. » - M. D.

« Aucun entrepreneur ne sait tout faire. Il doit savoir s’entourer de personnes qui ont des compétences complémentaires aux siennes. » - S. P.

Il développe son entreprise ici

« Avec la concentration de talents et d’expériences diversifiées existant à Montréal, ainsi que le nombre de ressources, on est dans un environnement privilégié pour créer des entreprises technologiques. » - S. P.

« Le Québec a surtout un écosystème de PME. C’était son talon d’Achille dans l’économie traditionnelle, cela devient son atout avec la révolution technologique. » - M. D.

Son produit ou service répond à un besoin du marché

« Ça peut ne pas plaire aux ingénieurs, mais la vente est plus importante que la technologie. Les investisseurs visent des rendements les plus élevés possible, le marché doit être rentable. Quatre-vingts pour cent des entrepreneurs débutants qui sollicitent des investisseurs leur parlent surtout de leur produit, pas de sa commercialisation. Alors que les trois questions essentielles sont : le produit va-t-il se vendre ? Comment allez-vous le vendre? Avez-vous la bonne équipe pour le vendre ? » - S. P.

Il se branche sur les réseaux d’affaires et de compétences

« Moins de 10 % des entreprises technologiques passent le cap de la cinquième année, sauf lorsqu’elles se développent au sein de réseaux d’affaires et de savoir adaptés. Le taux dépasse alors 50 %. » - M. D.

« Il faut aller à la rencontre de son marché, profiter de l’expérience des autres entrepreneurs et des expertises universitaires. En restant en vase clos, on ne va pas loin. » - S. P.

Il est résilient

« On est plus aguerri après un échec. Les investisseurs aiment les entrepreneurs en série ! » - M. D.

« L’échec, c’est une occasion d’apprendre. Il y a toujours une vie après l’échec ! » - S. P.

De gauche à droite : Stéphane Pilette, Po 91, génie mécanique, vice-président du réseau Anges Québec, et Martin Duchaine, Po 95, génie mécanique, président de Défi Montréal - Capital Innovation.

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