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Bientôt la fin du casse-tête du recyclage des déchets avioniques ?

Entrepreneuriat

Par Catherine Florès
2 mai 2017 - Source : Magazine Poly  | VersionPDFdisponible (Printemps 2017)
Mohamed KhalilLorsqu’il a commencé son doctorat en génie chimique dans l’équipe du Pr Jamal Chaouki, Mohamed Khalil avait pour leitmotiv de « réaliser quelque chose de très grand ». son ambition semble sur le point de se réaliser, avec la création de son entreprise technologique de recyclage des composantes électroniques d’avions en fin de vie : Pyrocycle.

 

« Réaliser quelque chose de très grand »

« En consultant la littérature scientifique sur les problèmes des déchets lorsque je cherchais mon sujet de thèse, j’ai découvert l’ampleur des enjeux sanitaires, environnementaux et économiques reliés aux déchets électroniques. Sur les quelque cinquante millions de tonnes de déchets générés annuellement dans le monde, seule une infime partie est recyclée. Les rebuts se retrouvent dans des sites d’enfouissement ou sont expédiés dans des pays en développement », explique Mohamed, qui a décidé de consacrer sa thèse au développement de solutions de recyclage sans risques pour l’environnement.

Mohamed a ensuite participé au concours « L’aérospatiale de demain : vers un avion 100 % récupérable! », organisé par Aéro Montréal et qui a permis à son équipe de gagner le troisième prix. « Cela m’a confirmé l’intérêt de mes idées. L’aérospatiale offre des applications intéressantes au procédé auquel je travaille. »

Un concours qui sert de déclic

Ensuite, Mohamed a enchaîné les concours, qui tous l’ont aidé à définir sa vision et à apprendre à convaincre un auditoire de l’intérêt de la rentabilité de son projet : il est arrivé deuxième au « Concours d’idées d’entreprises » de l’Association des clubs d’entrepreneurs étudiants du Québec (ACEE). « C’est avec ce concours que ma vision entrepreneuriale a commencé à émerger. Je dois d’ailleurs beaucoup à l’ACEE pour son soutien dans mes démarches vers l’entrepreneuriat. »

S’en est suivie une impressionnante récolte de lauriers : Mohamed est arrivé quatrième parmi les dix finalistes du concours universitaire « Le Levier de ton idée » de la Fondation Montréal inc., deuxième au concours « L’ascenseur payant » Interclubs Montréal de l’ACEE. Il est également lauréat du défi OSEntreprendre (concours québécois en entrepreneuriat), dans la catégorie universitaire et finaliste de la « Compétition de présentation éclair d’affaires » organisée par la Jeune Chambre de commerce de Montréal. De plus, il a été sélectionné parmi les 25 entrepreneurs émergents de C2 Montréal, sans compter qu’il a remporté à Polytechnique le premier prix du jury au concours « Ma thèse en 180 secondes » volet francophone, et le deuxième prix pour le volet anglophone.

En cours de route, il s’est tourné vers le Centre d’entrepreneuriat Poly-UdeM. « L’équipe du Centre possède l’expertise en entrepreneuriat technologique dont j’avais besoin pour mon projet. Elle m’a aidé à finaliser un plan d’affaires convaincant pour les investisseurs. Grâce au Centre et aux concours auxquels j’ai participé, j’ai acquis une meilleure compréhension de l’écosystème entrepreneurial du Québec et j’ai développé mon réseau. Pour les aspects technologiques, j’ai reçu le soutien du Pr Chaouki. Je me sens maintenant bien préparé à concrétiser mon projet d’entreprise. » Ce qui pourrait ne pas tarder puisqu’une entreprise d’entretien d’avions s’intéresse à son projet.

« Ma plus grande fierté dans cette aventure Pyrocycle sera d’avoir un impact positif sur l’avenir, d’un point de vue environnemental et humain. L’approche développée est unique, elle vise la récupération complète des matériaux issus des déchets avioniques, sans rejets toxiques ni pertes de métaux précieux », conclut Mohamed.

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