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Optimisation des réseaux urbains de partage de chaleur
Travaux du Pr Michaël Kummert
Les villes sont responsables d’au moins la moitié de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effets de serre, dans le monde comme au Canada. Une grande partie de cette énergie est consommée sous forme de chauffage et de réfrigération pour les bâtiments.
« Les bâtiments peuvent avoir des signatures énergétiques différentes. Par exemple, des résidences vont surtout utiliser l’énergie pour leur chauffage, tandis que dans le même quartier, des bâtiments commerciaux emploient principalement l’énergie pour leurs besoins en climatisation et en réfrigération. Ils rejettent beaucoup de chaleur dans l’atmosphère, contribuant aux effets d’îlots de chaleur urbains. », indique le Pr Michaël Kummert. « Le but des travaux de mon équipe, c’est d’installer des réseaux de partage de chaleur. Ce sont des boucles d’eau à basse température qui relient les bâtiments. Elles permettent de partager la chaleur entre les bâtiments, en envoyant les rejets de chaleur des uns vers ceux qui en ont besoin. »
Pour que ces réseaux soient viables, il faut les installer dans des quartiers présentant une densité et une mixité d’usages suffisantes. De même qu’il faut prendre en compte les différentes synergies entre les différents aspects du développement durable. C’est donc une approche interdisciplinaire qui est requise, alliant les expertises du génie, de l’architecture et de l’urbanisme.
C’est pourquoi l’équipe dirigée par Michaël Kummert travaille avec celle du professeur d’architecture Daniel Pearl (UdeM) et celle de la professeure d’urbanisme Lisa Bornstein (Université McGill). Leur projet, soutenu par l’Institut de l’énergie Trottier, contribuera au développement urbain de l’avenir en favorisant l’organisation de quartiers durables.