De nombreux projets de recherche à l’échelle expérimentale ou pilote ont été conduits au cours de la dernière décennie par mon laboratoire démontrant le potentiel de certains végétaux pour décontaminer le sol des sites pollués. La capacité des plantes pour extraire, contenir ou dégrader des polluants tout en générant de nombreux services écologiques a bien été démontrée. Cette phytoremédiation est encore plus portante si elle se fait avec une approche d’économie circulaire où la biomasse des plantes utilisées permet la production de produits biosourcés.
Biographie
Michel Labrecque est Conservateur et Chef de Division recherche et développement scientifique du Jardin botanique de Montréal depuis 1997. Il est aussi professeur associé au département de Sciences biologiques de l’Université de Montréal. Spécialisé en écophysiologie, il conduit des travaux de recherche touchant des problématiques environnementales et s’intéresse aux mécanismes de fonctionnement des plantes soumises à divers stress. Il est impliqué dans des travaux de phytoremédiation, où il s’intéresse à la problématique de l’assimilation des éléments traces et/ou la dégradation de contaminants organiques par l’utilisation de végétaux. La réhabilitation de friches industrielles, d’anciens sites pétroliers ou miniers font partie des études qu’il a conduites au cours des dernières années. M. Labrecque a dirigé ou codirigé 55 d’étudiants de deuxième et troisième cycles et des stagiaires post-doctoraux. Il a publié comme auteur ou co-auteur plus de 120 articles avec comité de lecture et présenté près d’une centaine de conférences à l’échelle nationale et internationale. Il a présidé le 4e colloque international sur l’Arbre (2000) de même que la 14e Conférence internationale de phytotechnologie qui s’est tenue à Montréal en 2017 et qui a attiré près de 400 spécialistes de 50 pays. Il est aussi co-fondateur de la Société québécoise de phytotechnologie (2007).