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Présentation de mémoire de maîtrise - Laurent Pilote

Titre : Développement d’un modèle thermodynamique pour les alliages d’usinage Al-X-Y (X = Cu, Mg, Si, Zn ; Y = Bi, Pb, Sn) afin d’optimiser les teneurs en bi

L’adoption à grande échelle des alliages d’aluminium est principalement due à leur résistance mécanique spécifique supérieure. Celle-ci menant à des réductions significatives des besoins énergétiques pour tout système en mouvement. De plus, leur facilité de mise en forme par coulée due à leur relativement bas point de fusion, contribue à la substitution des alliages ferreux coulés aux profits de ceux à base d’aluminium. Pour accompagner cette transition et comme l’aluminium est particulièrement ductile, les propriétés de décolletage doivent être améliorées. Ces besoins spécifiques sont obtenus en combinant des éléments supplémentaires (c.-à-d. bismuth, plomb et étain) dans les alliages déjà optimisés pour les propriétés mécaniques (c.-à-d. cuivre, magnésium, zinc et silicium). La présente étude se concentre sur la modélisation thermodynamique des interactions entre ces deux catégories d’éléments : les additifs d’usinage et les éléments d’alliage. Les systèmes binaires Al-Pb, Al-Bi, Al-Sn, Mg-Bi, Mg-Pb, Mg-Sn ainsi que les systèmes ternaires incluant ces éléments seront évalués dans ce travail. Certaines des interactions, par exemple celles entre le magnésium et le bismuth, peuvent former des composés intermétalliques qui affectent très fortement les propriétés mécaniques finales de l’alliage ou affectent les limites de solubilités dans le système global plus complexe.

Afin d’évaluer ces interactions, plusieurs méthodes ont été employées mais une des plus intéressantes de ce travail est l’évaluation de l’enthalpie de mélange à faible dissolution des éléments Bi, Pb et Sn dans l’aluminium à l’aide de calculs DFT. Ces calculs n’avaient pas encore été employés pour ces trois systèmes binaires. Les résultats se sont avérés être utiles comme première évaluation des interactions métalliques présentes. De plus, des données thermodynamiques plus classiques telles que les données composition-température, activité de solution et enthalpie de mélange des systèmes Al-Bi, Al-Pb, Al-Sn, Al-Bi-Pb, Al-Bi-Sn et Al-Pb-Sn ont été utilisées pour modéliser les interactions thermodynamiques. La dernière méthode, semi-novatrice, tente de déterminer la teneur maximale en plomb et en bismuth dans l’aluminium à l’aide de données de résistivité électrique. Après le développement des bases de données thermodynamiques par les données obtenues des systèmes aluminium, plomb, étain et bismuth, une base de données préexistante incluant le magnésium et les trois additifs d’usinage, ainsi que les éléments Cu, Si, Zn et Fe, a été employée pour développer un outil propice à l’évaluation de l’usinabilité des alliages de décolletage typiquement trouvés en industrie. Au bout du compte, la modélisation plus complète de toutes possibles interactions entre tous les éléments améliorera les coûts de production et les propriétés mécaniques des futures générations d’alliages d’aluminium usinés.

Date

Lundi 23 avril 2018
Débute à 14h00

Contact

514-340-4711 poste 5238

Lieu

Polytechnique Montréal - Pavillon Lassonde
2700, chemin de la Tour
Montréal
QC
Canada
H3T 1J4
L-2712

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