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Laure Waridel invite les futurs ingénieurs à jouer un rôle en développement durable
Dans le cadre du premier «Séminaire découverte» de l’année 2016, le département de Génie chimique recevait récemment Laure Waridel, directrice exécutive du CIRODD, qui a sensibilisé les futurs ingénieurs aux enjeux du développement durable.
Présentant divers aspects des impacts du monde de consommation lors de sa conférence sur la thématique «Choisir aujourd’hui ce que sera demain», Laura Waridel a dressé un tableau plutôt sombre de la situation actuelle à l’égard de notre empreinte écologique comme société.
«On vit sur la terre au-delà des limites des écosystèmes, a-t-elle avancé. En fait, on estime que si tout le monde sur la planète consommait comme nous le faisons au Québec, on aurait besoin de trois planètes comme la nôtre pour répondre aux besoins de tout le monde.»
Ce mode de consommation n’est pas sans conséquence. Si nous avons beaucoup entendu parlé des changements climatiques dans la foulée de la conférence COP 21 tenue à Paris en décembre, nous sommes peut-être moins conscients que la population de la planète est déjà affectée. «Il y a déjà des millions de personnes qui sont touchées par les changements climatiques, en particulier dans les pays du Sud, affirme Mme Waridel. En 2010, on estimait déjà qu'il y avait 25 millions de personnes déplacées en raison des changements climatiques, des réfugiés climatiques.»
Selon Laure Waridel, les signes sont nombreux qu’il est temps de réfléchir sérieusement à l’avenir de notre planète et à changer nos manières de faire: lors de sa conférence, elle a pointé du doigt les liens de plus en plus démontrés entre la contamination chimique et les cancers ou les troubles de déficit de l’attention, la financiarisation de l’économie, l’obsolescence planifiée et l’inefficacité de la distribution alimentaire qui fait en sorte que nous gaspillons 40% de notre nourriture alors qu’une partie de la population souffre de la faim.
Le rôle des ingénieurs
Laure Waridel invite les ingénieurs à appliquer leur savoir en tenant compte de principes de développement durable dans leurs travaux de conception. Selon elle, il faut favoriser des industries qui adoptent des principes d’écoconception et prendre de meilleures décisions en prenant en considération le cycle de vie global des produits, sans externaliser les coûts environnementaux et sociaux.
«Le premier changement à faire est dans notre tête», a-t-elle conclut.
Pour en savoir plus
Le rapport de durabilité de Polytechnique Montréal
