La propriété intellectuelle technologique


Table des matières


Approuvée par le Conseil d'administration le 28 septembre 1995

Le masculin est utilisé dans ce document pour désigner toute personne, sans distinction de genre et dans le seul but d'en alléger la lecture.


A   Définitions   

1.1 École Polytechnique ou Polytechnique ou l'École: La Corporation de l'École Polytechnique de Montréal.

1.2 Technologie: Ensemble de connaissances techniques et scientifiques, de savoir-faire, de méthodes et de techniques qui peuvent être mises en application pour la réalisation d'un résultat d'intérêt pratique. Ce résultat pratique est généralement une partie ou la totalité d'un procédé industriel, d'un produit industriel, d'un logiciel technique ou scientifique ou d'un système de gestion de procédé.

Certains travaux de recherche et développement (R-D) effectués dans la communauté de Polytechnique peuvent déboucher sur des technologies commercialisables.

1.3 Propriété intellectuelle et propriété intellectuelle technologique :

1.3.1 Propriété intellectuelle: L'expression propriété intellectuelle désigne une gamme très variée de créations résultant principalement d'une activité intellectuelle et qui ne sont pas toujours concrétisées en un objet matériel (un savoir-faire par exemple) mais qui peuvent être traitées comme des propriétés et sont reconnues comme telles par la loi.

1.3.2 Propriété intellectuelle technologique: Toute propriété intellectuelle dont le contenu constitue une technologie est désignée, aux fins de cette Politique, par l'expression propriété intellectuelle technologique. Considérant la nature des travaux de R-D effectués dans la communauté de Polytechnique, la propriété intellectuelle technologique concerne généralement des inventions brevetables, du savoir-faire, des secrets commerciaux et des mises au point à caractère technologique, des logiciels scientifiques ou d'ingénierie, des dessins industriels et des circuits intégrés.

1.4 Chercheur ou chercheur de Polytechnique1: Personne qui, dans le cadre d'une relation avec Polytechnique (emploi, études ou lien légal quelconque), contribue personnellement au processus créateur du développement d'une technologie.

Cette personne pourra être, par exemple: professeur régulier, associé ou invité, à temps plein ou à temps partiel, chercheur (au sens statutaire), associé de recherche, boursier post-doctoral, technicien ou étudiant.

Dans certains cas, cette personne pourra être un employé ou un étudiant d'un autre établissement.

Plusieurs personnes peuvent être simultanément chercheurs en ce qui concerne une même technologie. Néanmoins, et par souci de simplicité, on a choisi d'utiliser le terme chercheur de Polytechnique au sens collectif dans ce document. Par conséquent, aux fins de cette Politique, l'expression chercheur de Polytechnique peut désigner un groupe de personnes qui sont toutes, individuellement, des chercheurs de Polytechnique au sens de la définition donnée dans cet article. Le pluriel est utilisé lorsque, dans un contexte spécifique, l'emploi du singulier collectif pourrait prêter à confusion.

1 La définition de chercheur aux fins de cette Politique a donc un sens différent de cette définition statutaire qui désigne une fonction d'employé à Polytechnique et avec laquelle elle ne doit pas être confondue.

1.5 Entente contractuelle avec une tierce partie: Entente écrite entre Polytechnique et une tierce partie et qui concerne la réalisation de travaux de R-D par des chercheurs de Polytechnique. Aux fins de cette Politique, le terme entente contractuelle comprend en particulier les contrats et conventions de recherche et les subventions gérées en fidéicommis par Polytechnique.

Une entente contractuelle entre Polytechnique et une tierce partie doit être établie sous la responsabilité d'une personne habilitée et selon les procédures établies. Elle doit être approuvée dans sa forme finale par une personne dûment mandatée à cette fin par Polytechnique faute de quoi la responsabilité de Polytechnique ne saurait être engagée de quelque façon que ce soit par cette entente.

1.6 Tierce partie: Toute compagnie ou entreprise, tout organisme public, parapublic ou privé, toute agence gouvernementale ou toute personne autre que Polytechnique et ses chercheurs qui participe ou contribue de quelque façon que ce soit à un travail de R-D effectué par un chercheur de Polytechnique.

1.7 Établissement: Tierce partie qui contribue, à un travail de R-D, par le biais de ressources humaines comprenant une ou plusieurs personnes susceptibles de se qualifier comme chercheur de Polytechnique au sens de l'article 1.4.

1.8 Revenus d'exploitation d'une technologie:

  • Revenus bruts: Revenus perçus par Polytechnique, un chercheur ou une tierce partie mandatée en vertu d'un accord préalable, et provenant de l'exploitation d'une technologie.

  • Coûts directs: Les coûts encourus par Polytechnique, un chercheur ou une tierce partie mandatée en vertu d'un accord préalable, et reliés directement à l'évaluation, à la promotion, à la protection et à l'exploitation d'une technologie. Ces coûts comprennent en particulier les redevances payées à des tierces parties ainsi que les dépenses relatives à l'obtention et au maintien en vigueur de brevets, les dépenses administratives ou juridiques relatives à la défense de brevets et les dépenses relatives à la négociation ou à l'octroi d'accords de licences.

  • Revenus nets: Revenus bruts diminués des coûts directs.


B   Politique   

2.1 Considérant la mission que se donne Polytechnique de servir la société et de contribuer à son progrès,

Considérant, par ailleurs, que Polytechnique entend veiller à ses intérêts et à ceux des membres de sa communauté en matière de propriété intellectuelle,

Les objectifs de cette Politique sont:

a) de favoriser le transfert technologique de la communauté de Polytechnique à l'industrie,

b) d'encourager les chercheurs de Polytechnique à participer à la mise en pratique des résultats de leurs travaux de R-D,

c) de sauvegarder les intérêts financiers de Polytechnique et de ses chercheurs dans l'exploitation commerciale des technologies issues de travaux de la communauté de Polytechnique.

2.2 La R-D effectuée à l'École Polytechnique est une activité de partenariat entre le chercheur et l'École; l'un et l'autre ont des intérêts et des obligations à l'égard des résultats des travaux et dans leur exploitation.

2.3  Le chercheur est le principal et premier intéressé aux résultats de ses travaux de R-D dans la limite de ses obligations et de ses engagements envers Polytechnique et, le cas échéant, envers des tierces parties. C'est à lui de décider s'il y a lieu ou non d'envisager la valorisation de ces résultats; il participe à toutes les démarches et décisions afférentes.

2.4 Polytechnique a des droits sur toute propriété intellectuelle technologique créée par des chercheurs de Polytechnique. L'application de ces droits à chaque cas particulier dépend de la nature de la relation entre Polytechnique et le ou les chercheurs impliqués, et doit notamment respecter les conventions collectives ou ententes en vigueur entre Polytechnique et les catégories d'employés auxquelles ces chercheurs peuvent, le cas échéant, appartenir.

Dans certains cas examinés plus loin, des établissements autres que Polytechnique ou d'autres tierces parties peuvent aussi avoir des droits sur cette propriété intellectuelle. Polytechnique a droit de premier regard et de premier refus sur toute technologie développée dans sa communauté.

2.5 Aux fins de cette Politique, la valorisation des résultats de travaux de R-D comprend les démarches de protection, de promotion et éventuellement d'exploitation commerciale des technologies issues de ces résultats.

2.6 Cette Politique concerne toute propriété intellectuelle technologique sur laquelle Polytechnique peut avoir des droits.

Cette Politique, par contre, ne concerne pas la propriété intellectuelle ayant rapport aux livres, aux logiciels d'enseignement ou à toute autre ouvre d'intérêt général ou pédagogique et qui ne constitue pas une technologie. La propriété intellectuelle non technologique est régie, à Polytechnique, par d'autres règlements ou usages.

2.7 Polytechnique entend promouvoir les technologies développées dans sa communauté et éventuellement, participer à leur exploitation commerciale en collaboration avec les chercheurs et toute tierce partie intéressée à la technologie ou ayant des droits sur la propriété intellectuelle.

Polytechnique s'engage à ce que l'ensemble des chercheurs ayant un intérêt dans une technologie reçoivent toujours un montant global au moins égal à 50% des revenus nets d'exploitation de cette technologie reçus par Polytechnique, après paiement de tout engagement et de toute redevance due à toute tierce partie. Les modalités de partage sont négociées entre les parties.

2.8 Le travail d'équipe est une réalité de la R-D. Il arrivera donc souvent que plusieurs personnes apportent des contributions personnelles au processus créateur d'une même technologie et soient, à ce titre, chercheurs de Polytechnique au sens de cette Politique. C'est au sein du groupe de travail et sous la responsabilité du chef de ce groupe que doivent se faire la reconnaissance et la désignation des personnes qui peuvent prétendre avoir eu un rôle de chercheur dans le développement d'une technologie. Polytechnique n'a pas compétence pour désigner les membres du groupe qui ont participé au processus créateur d'une technologie et n'assumera aucune responsabilité en la matière.

Polytechnique recommande aux chefs de groupes de travail que les personnes qui sont potentiellement des chercheurs soient identifiées en début de projet si possible et que leur identité soit consignée dans un document ayant leur approbation. Dans tous les cas, tous les chercheurs devront être identifiés de façon définitive avant que des démarches de valorisation ne soient entreprises par Polytechnique. Les chercheurs devront aussi avoir conclu, entre eux, une entente sur le partage de la part des revenus nets d'exploitation de la technologie qui leur reviendrait en groupe, avant que ces démarches ne soient entreprises, faute de quoi la part des revenus nets d'exploitation de la technologie revenant au groupe sera divisée à part égale entre les chercheurs par Polytechnique. Par ailleurs, les chercheurs consentent à ce que Polytechnique publie, à l'intérieur de la communauté polytechnicienne, le titre de la technologie visée et son ou ses auteur(s) afin qu'elle s'acquitte de son obligation à cet égard.

2.9 D'autre part, il est possible que des membres d'un groupe de travail soient rattachés à d'autres établissements dont ils sont, par exemple, employés ou étudiants. Ces personnes peuvent aussi participer au processus créateur du développement d'une technologie. Lorsque la direction scientifique du projet auquel ces personnes participent réside à Polytechnique, ces personnes sont des chercheurs de Polytechnique au sens de cette Politique. Les établissements auxquels ces chercheurs sont rattachés peuvent avoir des droits sur la propriété intellectuelle technologique créée au cours du projet.

Lorsqu'un projet est réalisé en collaboration par Polytechnique et un ou plusieurs autres établissements, ce projet doit toujours faire l'objet d'une entente contractuelle entre Polytechnique et ces établissements. Cette entente doit définir le rôle de chaque établissement, elle doit établir où réside la direction scientifique du projet, et mentionner les membres de chaque établissement susceptibles d'agir comme chercheurs au sens de cette Politique. Lorsque la direction scientifique du projet réside à Polytechnique, cette entente contractuelle constitue le cadre légal dans lequel est établi un lien entre les chercheurs et Polytechnique. Cette entente doit établir les termes et modalités d'utilisation et d'exploitation commerciale de toute propriété intellectuelle technologique pouvant, éventuellement, être créée au cours du projet.

2.10 Lorsqu'une tierce partie contribue financièrement ou de quelque façon que ce soit, ou participe à un travail de R-D effectué par un chercheur de Polytechnique, ce travail doit toujours faire l'objet d'une entente contractuelle entre Polytechnique et cette tierce partie. Cette entente doit identifier les personnes qui pourraient participer au travail en qualité de chercheur au sens de cette Politique. Cette entente doit également établir les termes et modalités d'utilisation et d'exploitation commerciale de toute propriété intellectuelle technologique pouvant, éventuellement, être créée au cours du projet. Dans certains cas, et dépendant de la nature de l'entente contractuelle, les droits de propriété intellectuelle peuvent être cédés à cette tierce partie.

2.11 Lorsqu'un chercheur de Polytechnique envisage de valoriser une technologie qu'il déclare avoir développée entièrement hors de tout cadre fonctionnel et hors de tout lien légal avec l'École, il devra en faire divulgation à Polytechnique qui s'engage à examiner la situation de bonne foi et à déclarer formellement, s'il y a lieu, qu'elle n'a aucune prétention de propriété sur cette technologie. Cette divulgation devra identifier toute personne ayant participé au développement de cette technologie. Lorsque Polytechnique déclare qu'elle n'a aucun droit de propriété sur une technologie, la ou les personnes qui détiennent les droits sur la propriété intellectuelle n'ont pas le droit de se prévaloir d'un lien avec Polytechnique dans leurs démarches de valorisation. Dans ce cas, Polytechnique n'assumera aucune responsabilité concernant la protection, la commercialisation, l'exploitation et l'utilisation de cette technologie.

2.12 Lorsqu'un chercheur de Polytechnique envisage la valorisation d'une technologie qu'il a développée mais dont les conditions d'exploitation ne sont pas déjà stipulées par entente contractuelle, il doit en faire divulgation confidentielle et exclusive à Polytechnique. Cette divulgation doit être faite dans les délais les plus brefs et, dans la mesure du possible, avant que la technologie ne soit rendue publique. Elle doit aussi identifier toute personne ayant participé au développement de la technologie en qualité de chercheur. Sur réception d'une divulgation, Polytechnique procédera, dans des délais raisonnables et à ses frais, à une évaluation de la technologie divulguée.

2.13 Sur la base de cette évaluation, Polytechnique peut se déclarer intéressée à participer à la valorisation d'une technologie qui lui a été divulguée. Une entente est alors conclue entre le chercheur, Polytechnique, et toute tierce partie ayant un intérêt dans cette technologie. Par cette entente, les partenaires confient à l'un d'eux la responsabilité de l'exécution et du financement des démarches de valorisation. Cette entente établit aussi les termes et modalités d'utilisation et d'exploitation commerciale de la propriété intellectuelle ainsi que les modalités de partage des revenus nets éventuels qui pourraient résulter de cette exploitation, selon les usages en vigueur à Polytechnique.

2.14 Par contre, après évaluation, Polytechnique peut renoncer à ses intérêts dans l'exploitation commerciale d'une technologie qui lui a été divulguée, et aux revenus qui en découleraient. Cette renonciation doit être faite par écrit. Polytechnique accorde alors une licence d'exploitation ou cède ses droits de propriété intellectuelle au chercheur qui est libre d'entreprendre les démarches de valorisation à ses frais, en son nom et sous sa responsabilité propre. Dans ce cas, Polytechnique est dégagée de toute responsabilité concernant la protection, la commercialisation, l'exploitation et l'utilisation de cette technologie.

2.15 Dans tous les cas, Polytechnique retient le droit d'utiliser gratuitement, pour ses besoins internes en enseignement, recherche et gestion, les technologies développées par ses chercheurs. Le chercheur retient également le droit d'utiliser, pour l'exercice de ses fonctions d'enseignement et de recherche à Polytechnique, toute technologie qu'il a développée. Ces droits doivent être mentionnés dans toute entente entre Polytechnique et ses chercheurs ou une tierce partie et doivent être notamment régis conformément aux conditions relatives à la confidentialité.

2.16 Polytechnique peut faire état, dans les limites stipulées par les ententes conclues avec des tierces parties, le cas échéant, de tout travail de R-D effectué dans sa communauté. Le chercheur doit faire état de son affiliation à Polytechnique dans toute diffusion externe des résultats de travaux pour lesquels Polytechnique a des droits de propriété intellectuelle.

2.17 Polytechnique confie à la Direction des études et de la recherche le mandat de mettre en ouvre les moyens nécessaires à l'administration de cette Politique et d'informer la communauté de l'École de la personne ou du service à contacter pour toute question concernant la propriété intellectuelle technologique. Tout changement organisationnel ultérieur, qui n'affectera pas la Politique, sera communiqué en temps opportun à la communauté de Polytechnique.

Note préliminaire: dans le cas où ce document et la Politique concernant la propriété intellectuelle technologique se prêteraient à des interprétations différentes, on donnera préséance à la Politique.


1   Principes généraux   

1.1   La R-D et la mission de Polytechnique   

École d'ingénieurs et établissement universitaire d'état, Polytechnique a pour première mission de former les ingénieurs et cadres nécessaires aux activités technologiques du pays et de contribuer au développement des connaissances en science et en technologie. S'acquitter de l'un et l'autre de ces deux volets de sa mission avec excellence est le but de Polytechnique. La participation des membres de la communauté de Polytechnique à des travaux de R-D de très haut niveau en science et en technologie est une condition nécessaire à la réalisation de ce but.

1.2   Le chercheur   

Dans un établissement tel que Polytechnique, de nombreuses personnes participent à des travaux de R-D. Cette participation peut prendre des formes très variables: la conception d'une expérience, la fabrication d'une pièce, la programmation d'un algorithme, l'analyse et l'interprétation des résultats, la dactylographie d'un rapport... toutes ces tâches sont importantes, n'importe laquelle peut, à un moment donné, et dans une situation particulière, être critique et avoir un effet déterminant sur les autres tâches et sur la progression des travaux.

La Politique concerne les droits, que peuvent avoir certaines des personnes ayant participé à des travaux, sur les résultats et sur leur utilisation ultérieure. On reconnaît généralement de tels droits aux personnes qui ont participé au processus de création: ce sont ces personnes que l'on retrouve désignées comme inventeurs d'un brevet, auteurs d'un rapport, d'un logiciel, d'une publication.

Ces personnes peuvent avoir des droits moraux et légaux. Le droit moral est, par exemple, le droit d'avoir son nom associé à une ouvre; il est inaliénable. Les droits légaux sont ceux qui sont liés à la propriété des résultats: le droit d'utiliser ces résultats à des fins commerciales, de les céder, de les vendre. La Politique concerne principalement les droits légaux.

Il est donc très important que toutes les personnes ayant participé au processus créateur d'un développement technologique et pouvant avoir des droits sur les résultats soient identifiées et désignées sans ambiguïté avant que l'on n'entreprenne l'exploitation des résultats. On a choisi, aux fins de la Politique, de désigner par le terme chercheur toute personne qui participe au processus créateur d'un travail de R-D. Toute personne participant ou ayant participé à un travail de R-D n'est pas automatiquement chercheur. Pour identifier les membres d'une équipe qui participent au travail effectivement en temps que chercheur il faut donc distinguer les tâches de création des tâches d'exécution. Par exemple, une personne qui exécute une expérience planifiée par quelqu'un d'autre et dont les résultats sont interprétés par quelqu'un d'autre n'est pas chercheur. De même, un directeur de projet dont l'implication dans le travail est strictement administrative n'est pas chercheur et ne peut avoir aucune prétention sur la propriété intellectuelle développée dans son équipe. La qualité de chercheur n'est donc pas liée à un titre ou à une fonction mais à la nature de la contribution au développement de la technologie; un chercheur peut être professeur, technicien, étudiant, stagiaire post-doctoral ou même une personne rattachée à un autre établissement universitaire ou employée d'une compagnie.

Il n'existait aucun mot dont le sens se rapprochât suffisamment du contenu défini ici et qui ne risquerait de prêter à confusion soit parce qu'il a déjà un sens précis dans le contexte de la propriété intellectuelle (c'est le cas des termes inventeur et auteur qui sont liés à deux propriétés intellectuelles spécifiques, le brevet dans un cas et l'ouvre écrite dans l'autre) soit parce qu'il désigne une fonction universitaire spécifique (c'est le cas précisément de chercheur). Le choix du mot est donc un compromis ayant une mesure d'arbitraire. Les personnes qui auront affaire à la Politique étant averties, on devrait pouvoir éviter la confusion.

Bien que toutes les personnes qui ont participé à un travail de R-D ne se qualifient normalement pas comme chercheurs, il y aura souvent plusieurs chercheurs pour une même technologie.

Qui désigne les chercheurs?

Les personnes les mieux placées pour s'acquitter de cette tâche, sont les membres de l'équipe de travail eux-mêmes, agissant sous la responsabilité du chef d'équipe. Polytechnique n'a pas compétence en cette matière et ne devrait pas avoir à intervenir. Par contre aucune démarche de valorisation des résultats ne pourra être entreprise avant que les chercheurs n'aient été désignés de façon définitive. Il est recommandé aux chefs d'équipe qu'ils désignent par écrit et au début du projet si possible, les membres de leur équipe qui pourraient agir comme chercheur dans un projet donné. Le document peut être une proposition de projet, une entente contractuelle ou un document interne tel qu'un plan de projet. Les chercheurs devraient avoir pris connaissance de ce document et l'avoir approuvé avant de commencer le travail; il devrait être amendé lorsque des changements de composition à l'équipe le justifient. Enfin, il peut y avoir lieu de mandater un des chercheurs comme représentant auprès de l'École lorsque les chercheurs impliqués dans une même technologie sont nombreux, surtout si certains d'entre eux sont rattachés à d'autres établissements.

Dans la suite de ce document le terme chercheur est utilisé au singulier dans un sens collectif, afin d'en alléger la lecture. Le pluriel est utilisé lorsqu'il est indispensable à la compréhension du texte.

1.3   Le chercheur et Polytechnique   

La R-D dans un environnement universitaire de haut niveau, tel celui de Polytechnique, est toujours, et d'abord, un travail personnel, même lorsqu'elle est effectuée en groupe, voire en collaboration avec un organisme extérieur. Le chercheur investit dans ses travaux de R-D plus que temps et travail, il y investit aussi son expérience, ses compétences et son savoir-faire, souvent tout un bagage professionnel et personnel acquis au long des ans. Le calibre des résultats, leur originalité et leur caractère innovateur, le rythme et la quantité de la production, dépendent de la personne même qui effectue ou dirige le travail. Les résultats de la R-D sont donc, dans une certaine mesure, une création personnelle des chercheurs qui ont participé aux travaux.

Polytechnique contribue, de façon indispensable, aux travaux de R-D de ses chercheurs en fournissant des ressources et des services. Habituellement, les chercheurs sont rémunérés par Polytechnique pendant qu'ils participent à des travaux de R- D. Pour certains membres de la communauté de Polytechnique, les professeurs en particulier, la participation à des travaux de R-D est une activité professionnelle escomptée. Pour d'autres, tels les chercheurs statutaires, c'est la raison de leur appartenance à cette communauté. Enfin, pour les étudiants (candidats au doctorat, par exemple), c'est une activité de développement professionnel primordiale. La contribution de Polytechnique aux travaux de R-D de ses chercheurs peut être directe et spécifique à un projet, mais le plus souvent elle est indirecte et implicite, concernant surtout l'environnement et le support logistique. Elle est toujours présente.

La réalisation des travaux de R-D à Polytechnique est donc une activité de partenariat entre Polytechnique et ses chercheurs. Cette relation comporte, pour chaque partenaire, des responsabilités, des obligations et des droits.

1.4   Intérêt et engagement de Polytechnique   

Polytechnique considère qu'il est de son intérêt qu'elle soit le foyer de travaux de R-D qui atteignent le plus haut niveau d'excellence. De même qu'ils dépendent de la qualité de la formation professionnelle dispensée en ses murs, le prestige et la réputation de Polytechnique dépendent aussi du calibre et de l'ampleur des travaux de ses chercheurs. Les retombées directes et indirectes pour bien des aspects de la mission de Polytechnique sont nombreuses et importantes, ainsi que pour les possibilités de développement professionnel et personnel de tous les membres de la communauté de Polytechnique.

Polytechnique affirme sa volonté d'encourager tous les membres de sa communauté à participer à des travaux de R-D dans le cadre de leur fonction. Elle affirme sa volonté d'assister ses chercheurs dans la réalisation de leurs travaux et dans la valorisation éventuelle des résultats de ces travaux, dans la mesure des moyens et des ressources dont elle dispose.

Polytechnique s'engage à promouvoir et à protéger les droits de ses chercheurs, aussi bien que ses droits propres, dans toute démarche de valorisation de résultats de travaux de ses chercheurs qu'elle a accepté d'entreprendre et qu'elle effectue avec leur accord.

Polytechnique affirme son droit inaliénable d'utiliser les résultats des travaux de R-D effectués par ses chercheurs, dans le cadre de leur fonction, pour ses besoins propres en enseignement, en R-D et en administration. Polytechnique affirme également le droit inaliénable de ses chercheurs d'utiliser les résultats de leurs propres travaux dans leurs activités personnelles d'enseignement et de R-D.

1.5   Droits et obligations du chercheur   

Dans les limites de leur relation avec Polytechnique (emploi, études ou lien légal) et dans le cadre de leurs fonctions, les chercheurs de Polytechnique établissent librement leurs domaines d'activités de R-D et définissent l'orientation de leurs travaux. C'est à eux qu'il incombe d'obtenir le financement nécessaire à leurs travaux de R-D en tenant compte des objectifs et des priorités des organismes subventionnaires et des commanditaires. Ils ont la responsabilité de veiller à ce que les travaux de R-D dont ils assument la direction ou la réalisation se déroulent en conformité avec les règlements de Polytechnique et dans le respect de l'éthique professionnelle et des lois du pays.

Les résultats des travaux de R-D appartiennent conjointement au chercheur et à Polytechnique, mais c'est au chercheur qu'il revient de décider de leur utilisation en respectant ses obligations envers Polytechnique et envers une tierce partie, le cas échéant.

Il est impératif que le partenariat entre Polytechnique et le chercheur repose sur des bases saines, claires et justes, et que les droits et obligations des partenaires soient respectés. À cette fin, tout travail de R-D financé ou rémunéré, et pour lequel le chercheur utilise des ressources de Polytechnique, doit faire l'objet d'une entente contractuelle autorisée par Polytechnique et signée par un représentant mandaté. Polytechnique pourra, dans la limite de ses possibilités, assister et conseiller le chercheur lors de la négociation d'un contrat, notamment en ce qui concerne la confidentialité, la protection de la propriété intellectuelle et les droits des organismes subventionnaires et commanditaires. Polytechnique pourra aussi, dans la mesure de ses possibilités, mettre des ressources à la disposition du chercheur pour préparer la proposition de projets et de contrats.

1.6   Droits des organismes subventionnaires et commanditaires   

Les organismes subventionnaires et les commanditaires de travaux peuvent également avoir des droits concernant les résultats de travaux réalisés dans le cadre d'ententes contractuelles. Il est important pour Polytechnique et pour ses chercheurs que les obligations et contraintes qui découlent de ces ententes contractuelles soient raisonnables et totalement justifiées par la contribution financière ou d'autre nature que ces organismes et commanditaires apportent aux travaux des chercheurs. Ces ententes contractuelles doivent donc être consenties conjointement par Polytechnique et les chercheurs et doivent être préparées en concertation. Polytechnique a dans ce domaine une expérience et des ressources dont ses chercheurs peuvent bénéficier.

Lorsque des membres d'une équipe de chercheurs ont un lien avec un autre établissement (emploi, études, fonction quelconque) ils doivent informer Polytechnique de ce lien. Une entente concernant les droits de propriété intellectuelle devra être conclue entre Polytechnique et cet établissement.

1.7   Principes concernant l'exploitation des résultats de R-D   

Polytechnique a le droit de se prévaloir de tous les travaux de R-D réalisés dans la communauté de chercheurs qu'elle constitue. Ces chercheurs doivent donc faire état de leur affiliation à Polytechnique dans toute forme de diffusion des résultats de leurs travaux.

Lorsque les chercheurs de Polytechnique, dans le cadre de leurs travaux, produisent des innovations, des inventions ou toute autre création originale (logiciel, document écrit ou audiovisuel, par exemple) susceptibles de donner matière à propriété intellectuelle, il est souhaitable pour les chercheurs eux-mêmes, pour Polytechnique et pour la société en général, que ces résultats soient protégés, mis en application et éventuellement être exploités commercialement.

Bien que les travaux de R-D effectués à Polytechnique n'aient pas le gain monétaire pour première raison d'être, il est néanmoins légitime que les chercheurs et Polytechnique reçoivent une compensation financière équitable en échange du droit à l'exploitation commerciale par un tiers des résultats de ces travaux.

1.8   Valorisation des résultats de R-D   

Afin de préciser les domaines d'application de ces responsabilités, de ces obligations et de ces droits, il est nécessaire de distinguer les phases de production et de valorisation des résultats des travaux de R-D. Les résultats sont produits au cours du déroulement normal des travaux et ils sont utilisés au sein du groupe de travail même, dès le moment où ils sont engendrés, d'abord pour alimenter la réflexion des chercheurs, leurs échanges dans le groupe et, ensuite, pour guider la continuation des travaux. La valorisation des résultats est leur utilisation hors du milieu où ils ont été créés et à des fins autres que la continuation immédiate des travaux du chercheur. Parmi les formes de valorisation des résultats de la R-D particulièrement importantes en ce qui concerne les responsabilités, obligations et droits respectifs de Polytechnique et de ses chercheurs, on peut distinguer: la diffusion, la protection, la promotion et l'exploitation.

La diffusion des résultats: dans le milieu universitaire, la diffusion des résultats au public ou au milieu professionnel et scientifique est l'issue normale et la plus fréquente des travaux de R-D. Elle peut prendre la forme d'une publication scientifique, professionnelle ou de vulgarisation. Elle peut être une communication publique ou restreinte, écrite ou orale.

La protection des résultats: il se peut au contraire que le chercheur veuille empêcher, limiter ou contraindre l'exploitation des résultats de ses travaux par un tiers en prenant des mesures de protection: brevet, design industriel, marque de commerce, entente de confidentialité, ou toute autre forme appropriée.

La promotion et l'exploitation des résultats: il s'agit ici principalement de l'exploitation commerciale des résultats, normalement une fois qu'ils sont protégés. Lorsque les résultats de travaux de R-D forment un ensemble complet et cohérent susceptible d'applications industrielles pratiques et spécifiques, ils constituent une technologie. L'exploitation commerciale d'une technologie est une entreprise majeure qui comprend des enjeux importants mais qui comporte aussi des dépenses, des démarches difficiles et des risques. La décision de poursuivre l'exploitation des résultats jusqu'à la commercialisation ne doit être prise qu'après un examen objectif et approfondi de la situation et du potentiel de succès. Parfois, il peut être nécessaire de faire appel à des ressources spécialisées et à des expertises extérieures pour mener à bien un projet d'exploitation.

Normalement l'exploitation commerciale d'une technologie est menée en association avec un ou plusieurs partenaires industriels. La recherche d'un partenaire nécessite que l'on expose la technologie à un public restreint et ciblé, en prenant part à des expositions ou à des conférences industrielles ou par contact direct avec des entreprises. Ces démarches constituent la promotion de la technologie. L'exploitation d'une technologie présuppose donc une étape de promotion préalable.

Protection et diffusion ne sont pas des approches incompatibles à condition que les démarches soient coordonnées et effectuées selon une séquence appropriée. En effet, la diffusion des résultats implique généralement la limitation, et, dans certains cas, la perte du contrôle de leur exploitation ultérieure par le chercheur et Polytechnique. Certaines formes de diffusion placent les résultats dans le domaine public (la publication scientifique, par exemple). Par contre certaines formes de protection, le dépôt de brevet par exemple, ont pour but la diffusion de l'information en même temps que la protection de l'invention.

D'une façon générale, lorsque l'on souhaite protéger une technologie, on devrait au moins initier les démarches de protection (demande de brevet dans un pays par exemple) avant de diffuser les résultats. D'autre part, protéger une technologie peut être onéreux, c'est notamment le cas de la prise d'un brevet, et cette démarche ne sera pleinement justifiable que si l'on envisage la poursuite de la valorisation de cette technologie jusqu'à son exploitation commerciale éventuelle.

Polytechnique et ses chercheurs ont des intérêts communs dans ces formes de valorisation. Il est donc important pour Polytechnique et ses chercheurs que la valorisation des résultats de la R-D à Polytechnique soit menée de façon efficace et ordonnée, avec succès et dans le respect des droits de chacun.

Il est important que les droits de propriété intellectuelle soient établis avant que l'on n'entreprenne la protection, la promotion et l'exploitation d'une technologie. Ce sont donc ces étapes de la valorisation qui sont principalement régies par la Politique concernant la propriété intellectuelle et le présent document.

1.9   La Propriété intellectuelle   

L'expression propriété intellectuelle désigne une gamme très variée de créations qui résultent principalement d'une activité intellectuelle et dont il est reconnu que le créateur ou le détenteur peut légitimement retirer certains avantages, dont le gain financier. Certaines propriétés intellectuelles sont concrétisées en un objet matériel (une ouvre d'art ou un livre, par exemple) d'autres ne le sont pas nécessairement (un savoir-faire, une invention). Il existe, dans la plupart des pays, un ensemble de lois qui régissent les droits sur la propriété intellectuelle. Ces lois définissent ce qui constitue une propriété intellectuelle. Elles définissent aussi les droits du détenteur, la protection et les limites de ces droits. Il existe aussi des conventions internationales et des traités entre états concernant la propriété intellectuelle.

Les propriétés intellectuelles pouvant découler de travaux de chercheurs de Polytechnique sont principalement les inventions, le savoir-faire et les mises au point à caractère technologique, les logiciels, les dessins industriels, les circuits intégrés, les livres, films et vidéo à caractère technologique ou scientifique. Ces propriétés intellectuelles sont régies, selon les cas, par les lois sur les brevets et les lois sur les droits d'auteur. La Politique concerne exclusivement les propriétés intellectuelles qui constituent des technologies, c'est-à- dire, dans la plupart des cas des inventions brevetables ou des logiciels scientifiques. Par contre, elle ne concerne pas la propriété intellectuelle ayant rapport aux livres, aux logiciels d'enseignement ou à toute autre ouvre d'intérêt général ou pédagogique et qui ne constitue pas une technologie, mais qui toutefois donne lieu à des droits d'auteur.

Une technologie brevetée est protégée par la loi: nul n'a le droit d'utiliser cette technologie sans l'autorisation du détenteur du brevet. Le détenteur peut accorder, contre compensation financière, le droit d'utiliser la technologie dans un cadre et selon des modalités spécifiques; il peut même céder le brevet à une tierce partie. Un brevet constitue donc une propriété d'un type particulier; c'est une propriété intellectuelle.

1.10   Principe fondamental concernant les droits de propriété intellectuelle   

Les résultats de travaux de R-D d'intérêt industriel pratique donnent lieu normalement à de la propriété intellectuelle. Étant donné que les chercheurs et Polytechnique ont des intérêts dans cette propriété, l'établissement de règles claires et applicables de façon uniforme et générale est nécessaire. C'est la raison d'être de la Politique.

Les droits de propriété intellectuelle reviennent normalement au créateur de la propriété sauf lorsque celle-ci est créée dans le cadre d'une fonction, d'un emploi ou d'un contrat. Dans ce cas, l'employeur ou le commanditaire des travaux détient d'office, ou peut revendiquer des droits sur la propriété intellectuelle. Il est donc clair que, dans la plupart des cas, Polytechnique a des droits légaux sur la propriété intellectuelle découlant des travaux de ses chercheurs. L'étendue et les modalités d'exercice de ces droits peuvent varier selon la nature de la relation contractuelle entre Polytechnique et les différentes catégories de chercheur (i.e. professeurs réguliers, chercheurs invités, étudiants ou techniciens). Notamment, l'application de ces droits est toujours régie par les termes des conventions collectives en vigueur entre Polytechnique et les catégories d'employés auxquelles les chercheurs impliqués dans chaque cas particulier peuvent appartenir.

On n'a pas cherché à définir, dans la Politique, les droits respectifs de Polytechnique et de ces chercheurs pour toutes les situations possibles. Cette approche se heurterait à de grandes difficultés pratiques; elle pourrait être l'occasion de conflits improductifs et surtout elle irait à l'encontre de l'esprit dans lequel la Politique a été élaborée. En effet, on a voulu que la Politique établisse les bases d'une collaboration entre les chercheurs et Polytechnique dans une volonté commune d'effectuer efficacement le transfert des technologies d'intérêt pratique, du laboratoire de recherche à l'industrie, en respectant les droits de chacun et en protégeant leurs intérêts.

Par conséquent, et dans cet esprit, la Politique propose que les droits de propriété intellectuelle ou d'exploitation soient cédés, d'un commun accord, soit au chercheur, soit à Polytechnique, ou éventuellement à une tierce partie qui pourrait avoir également intérêt à cette technologie. Le partenaire qui devient ainsi détenteur de la propriété intellectuelle ou de ses droits d'exploitation devrait accepter du même coup d'assumer la responsabilité des démarches de valorisation. La Politique établit les grandes lignes des démarches permettant d'arriver à une telle entente et à la mettre en ouvre. Les procédures énoncées plus loin établissent les détails d'application. La Politique repose donc sur un principe unique fondamental: la recherche d'une entente liant droit de propriété intellectuelle et responsabilité de valorisation, entente librement consentie par les parties intéressées, et en particulier par le chercheur.

1.11   Cas où Polytechnique n'a pas de droits sur la propriété intellectuelle   

Polytechnique reconnaît qu'il peut y avoir des cas où elle n'aurait aucun droit sur la propriété intellectuelle issue des travaux d'un de ses chercheurs. Il en est ainsi notamment, lorsque la technologie, objet de cette propriété intellectuelle, a été développée hors de tout cadre fonctionnel et hors de tout lien contractuel avec Polytechnique (donc sans utilisation d'aucune ressource ou service de Polytechnique). Lorsqu'un chercheur de Polytechnique souhaite entreprendre la valorisation d'une technologie qu'il déclare avoir développée entièrement dans des conditions telles que Polytechnique n'aurait pas de droits sur la propriété intellectuelle, il doit en informer Polytechnique avant d'entreprendre les démarches de valorisation en faisant divulgation de cette technologie à Polytechnique. Polytechnique examinera alors la situation en toute bonne foi et déclarera formellement, s'il y a lieu, qu'elle n'a aucune prétention de propriété sur cette technologie; le chercheur sera alors libre de tout engagement envers Polytechnique concernant cette technologie et Polytechnique sera dégagée de toute responsabilité ayant trait à l'utilisation et à l'exploitation commerciale de cette technologie. Le chercheur, ne devra pas faire état de son affiliation à Polytechnique dans ses démarches de valorisation.

1.12   Ressources et services de Polytechnique   

Il est mentionné dans l'article précédent que l'utilisation de ressources ou services de Polytechnique pour l'exécution de travaux de R-D donne des droits sur les résultats de ces travaux à Polytechnique. En effet, une personne ne peut utiliser ces ressources ou services que dans le cadre d'une relation fonctionnelle ou contractuelle avec Polytechnique.

Afin d'éviter les malentendus ultérieurs, on a jugé bon de définir ici ce qui constitue ces ressources et services.

Les ressources peuvent être de nature matérielle, organisationnelle, informationnelle, financière ou humaine:

  • Ressources matérielles: locaux dont Polytechnique est propriétaire ou locataire; mobilier, équipements et appareillages de laboratoire fixes ou mobiles, ordinateurs, etc., dont Polytechnique est propriétaire ou qui ont été acquis grâce à des fonds placés en fidéicommis à Polytechnique ou dont Polytechnique a la gérance.
  • Ressources organisationnelles: ressources et services qui permettent au chercheur d'effectuer ses travaux de façon professionnelle et efficace. Par exemple: le secrétariat, la distribution et l'expédition du courrier, les services d'imprimerie et de polygraphie, l'expédition et la réception des marchandises.
  • Ressources informationnelles: logiciels, systèmes experts, banques de données, documentation, etc., dont Polytechnique est propriétaire ou qui ont été acquis grâce à des fonds placés en fidéicommis à Polytechnique ou dont Polytechnique a la gérance et qui ne sont pas accessibles gratuitement au public.
  • Ressources financières: fonds du budget de fonctionnement ou du budget d'immobilisation de Polytechnique ou fonds provenant de subventions, de commandites ou de toute autre source et qui sont placés en fidéicommis à Polytechnique ou dont Polytechnique a la gérance.
  • Ressources humaines: tous les employés de Polytechnique, les chercheurs de Polytechnique au sens de la Politique et les étudiants de Polytechnique effectuant un travail de R-D dans le cadre de leurs études.

Les services de Polytechnique qui ne peuvent être utilisés que dans le cadre d'un lien fonctionnel ou contractuel sont ceux qui sont offerts par Polytechnique à ses employés ou chercheurs, et qui ne sont généralement pas disponibles au public. Les principaux services sont, par exemple:

  • le service informatique,
  • les ateliers,
  • les laboratoires d'analyses et de caractérisation diverses,
  • les réseaux de communication électronique.

Par contre, la bibliothèque est un service public.

1.13   Divulgation d'une technologie à Polytechnique   

Il est primordial que toute technologie constituant une propriété intellectuelle soit rigoureusement définie avant de conclure une entente sur la propriété intellectuelle et quelqu'accord que ce soit concernant son exploitation commerciale. Procéder autrement serait s'exposer aux malentendus, à la contestation et éventuellement au procès. Cette définition doit être faite par écrit. La divulgation est un document officiel qui doit être rédigé et signé par le chercheur lui-même; elle est normalement confidentielle et adressée à un destinataire identifié (dans le contexte de la Politique, elle est adressée par le chercheur à Polytechnique). Outre une description claire, complète et précise de la technologie, la divulgation doit aussi contenir certaines autres informations importantes: l'identification légale de tous les chercheurs ayant participé dans une capacité créatrice à la technologie, la source de financement des travaux, les engagements existants envers des tierces parties, les publications et les communications publiques ou privées, faites ou envisagées.

Une divulgation à Polytechnique doit être faite même si le chercheur pense que Polytechnique n'a pas de droits sur la propriété intellectuelle. C'est sur la base de cette divulgation que Polytechnique pourra confirmer ou contester cette présomption. Par ailleurs, le chercheur consent à ce que Polytechnique publie, à l'intérieur de la communauté polytechnicienne, le titre de la technologie visée et son ou ses auteur(s).


2   Inventions et brevets   

2.1   Innovation, invention, découverte   

Les trois démarches intellectuelles suivantes peuvent intervenir dans le développement de nouvelles technologies:

  • l'innovation est la mise en ouvre de technologies, connaissances ou savoir-faire existants ou connus mais de façon nouvelle, à des fins nouvelles, dans un environnement, un contexte nouveaux.
  • l'invention est la création de technologies, savoir-faire, procédés, matériaux, etc., qui en eux-mêmes sont nouveaux.
  • la découverte est la mise en lumière de phénomènes jusque-là inconnus.

Dans les faits, le progrès technologique procède le plus souvent d'innovations, moins fréquemment d'inventions et assez rarement de découvertes et, sans trop simplifier les choses, on peut dire que le métier de l'ingénieur est l'innovation technologique.

2.2   Invention brevetable selon la Loi sur les brevets   

Dans le sens de la loi sur les brevets, le terme invention revêt un sens à la fois plus large que celui du vocabulaire commun utilisé dans le paragraphe précédent, et en même temps plus spécifique: une invention est toute réalisation, tout procédé, toute machine, fabrication ou composition de matières, ainsi que tout perfectionnement de l'un d'eux ayant le triple caractère de nouveauté, de fonctionnalité et d'ingéniosité.

Ce sont ces trois critères qui déterminent le caractère brevetable d'une technologie:

  • nouveauté: l'invention ne doit pas avoir déjà été revendiquée, de façon explicite ou implicite. Le sujet de l'invention ne doit pas être déjà connu (i.e. du domaine public).
  • fonctionnalité: l'invention doit pouvoir être mise en ouvre et fonctionner; elle doit remplir une fonction utile.
  • ingéniosité: l'invention doit impliquer une activité non évidente pour une personne versée en la matière; elle doit aller au-delà du connu et ne doit pas pouvoir être déduite d'une combinaison d'éléments connus.

Il résulte de cette définition que certains développements technologiques, présentant un intérêt industriel certain et un potentiel de commercialisation, peuvent ne pas être brevetables. Par contre, l'obtention d'un brevet ne garantit en aucune façon un succès commercial éventuel. La plupart des brevets octroyés n'ont jamais été exploités pendant leur durée de vie. Enfin, les démarches de dépôt de brevet sont longues et peuvent être onéreuses, surtout lorsqu'on envisage la protection de la propriété intellectuelle dans plusieurs pays.

Un brevet constitue un monopole limité géographiquement (au pays où le brevet a été octroyé) et temporellement (d'une durée variable selon les pays): le détenteur du brevet a seul le droit d'exploiter la technologie décrite dans le brevet. Il peut céder la propriété intellectuelle du brevet ou octroyer une licence d'exploitation. Un brevet est un instrument de recours en justice lorsque le détenteur estime être en mesure de prouver qu'il y a eu exploitation sans permission.

2.3   Autres approches à la protection d'une technologie   

Il est important que toute technologie brevetable et exploitable soit identifiée très tôt, dès qu'elle est suffisamment définie. Cette tâche revient au chercheur. Il faut alors protéger cette technologie, c'est-à-dire entreprendre les démarches de demande de brevet, avant qu'elle ne soit rendue publique, s'il y a intention et potentiel d'exploitation commerciale.

Par contre, il faut éviter d'entreprendre des démarches de demande de brevet si l'on n'envisage pas une suite à ces démarches, même si les conditions relatives à la prise de brevets semblent être satisfaites. En d'autres termes, avant de faire une demande de brevet, on devrait s'être assuré qu'il y a bien un potentiel d'exploitation commerciale rentable et il devrait y avoir ferme intention de la part du chercheur de s'impliquer dans le processus de valorisation dont il serait un des bénéficiaires. Dans certains cas, on pourra envisager la cession de la propriété intellectuelle à un organisme approprié ou à un partenaire industriel qui a été impliqué dans les travaux et serait intéressé à participer à la protection et à l'exploitation de cette technologie.

Si, au contraire, une technologie présente un intérêt industriel certain sans être pour autant brevetable, on ne doit pas renoncer à d'autres approches à la valorisation: concession des savoir-faire acquis sous forme de licence, exclusive ou non, à une tierce partie, en échange d'une compensation appropriée.

Enfin, lorsque des travaux sont effectués sous contrat et dans le but de produire une technologie d'intérêt au commanditaire, il est important de prévoir, dans l'entente contractuelle même, les droits de propriété intellectuelle, le paiement des frais et de redevances, l'octroi de licences, etc...


3   Logiciels   

3.1   Définition   

Un logiciel est l'ensemble des programmes d'ordinateur, des procédés et des règles relatifs au fonctionnement d'un système de traitement de l'information, ainsi que la documentation qui s'y rapporte.

Les principales catégories de logiciels sont:

  • les logiciels d'opération qui assurent le fonctionnement d'un ordinateur,
  • les logiciels d'application qui traduisent, en langage informatique, les méthodes de résolution de problèmes.

3.2   Logiciels et lois sur les droits d'auteur   

Les lois régissant la propriété intellectuelle émanant de la création de logiciels sont en évolution et peuvent varier d'un pays à l'autre. Au Canada et aux États-Unis, les "programmes d'ordinateur" (avec une définition légèrement différente dans chaque pays), considérés comme une forme particulière "ouvre littéraire", sont couverts par la loi sur les droits d'auteur.

En vertu de la convention internationale de Berne (1986) à laquelle adhèrent le Canada et les États-Unis, une ouvre protégeable par les lois sur les droits d'auteur est automatiquement protégée et ce, dès sa création et pour une durée égale à la vie de l'auteur plus 50 ans. En l'absence de cession des droits, l'auteur est réputé détenteur du droit d'auteur sauf dans certaines situations. Une telle situation existe lorsque ouvre a été créée dans le cadre des fonctions d'un employé, le détenteur du droit d'auteur est alors l'employeur.

On peut enregistrer le droit d'auteur auprès de Consommation et Corporation Canada, Direction des droits d'auteur et des dessins industriels. Les formalités sont simples et peu coûteuses. La protection du droit d'auteur n'est absolument pas assujettie à l'enregistrement. L'enregistrement peut néanmoins faciliter les recours en cas de litige (mais on peut attendre l'occurrence d'un besoin pour effectuer l'enregistrement).

On relève souvent sur les ouvrages imprimés et les logiciels un avis notifiant l'usager qu'ouvre (par exemple le logiciel et, le cas échéant, la documentation qui l'accompagne), est protégée par la Loi sur le droit d'auteur. Cet avis était nécessaire pour la reconnaissance du droit d'auteur aux États- Unis avant que ce pays n'adhère à la convention internationale. Il ne l'est plus mais demeure de bonne pratique. Cet avis peut être imprimé en exergue à un manuel d'utilisation, ou sur l'étiquette d'une disquette; il peut être affiché ou imprimé par le logiciel en début de procédure d'exécution. Une forme très simple d'avis est la mention "copyright" ou, encore plus simple, celle du symbole universellement reconnu "8". Des exemples d'avis plus élaborés sont donnés en Annexe III.

3.3   Autres protections   

Il existe d'autres moyens de reconnaissance légale ou de protection de la propriété intellectuelle liée aux logiciels, comme l'enregistrement d'une marque de commerce et la confidentialité ou l'exclusivité des savoir-faire (par entente contractuelle). Dans certains cas assez rares, le dépôt de brevet peut être envisagé.

Il existe des moyens physiques contre l'utilisation de copies de logiciels non autorisées (puces, cartes, prises aveugles, ...). Tous les dispositifs physiques ne sont pas d'une efficacité à toute épreuve. Les plus sophistiqués, qui sont coûteux, ne devraient être envisagés que pour des grands logiciels (pour mise en mémoire sur disque fixe), pour lesquels on s'attend à une large distribution.

3.4   Approches à l'exploitation commerciale   

Malgré la protection légale de la propriété intellectuelle dont ils font l'objet (et quelquefois en dépit des dispositifs physiques), les logiciels font malheureusement bien souvent l'objet de copies non autorisées. Cette situation est due, bien sûr, à la grande facilité avec laquelle on peut produire des copies du support d'un logiciel. Les meilleurs atouts dont dispose un chercheur, intéressé à l'exploitation commerciale d'un logiciel dont il est l'auteur sont: son expérience et ses connaissances spécialisées, l'identification des utilisateurs potentiels et les contacts qu'il a pu établir avec eux, et la célérité de distribution. Parmi les moyens de tirer profit de cette situation, on peut envisager:

  • la licence d'utilisation, exclusive ou non,
  • le versement d'un droit forfaitaire initial,
  • le contrat exclusif de formation, de support technique et d'entretien,
  • les accords pour la livraison de mises à jour.

Lorsque le développement d'un logiciel est effectué dans le cadre d'une entente contractuelle entre Polytechnique et une tierce partie, la propriété intellectuelle et toutes questions en découlant doivent être spécifiées clairement et complètement dans l'entente contractuelle régissant le projet. Les points à spécifier sont:

  • titulaire des droits de propriété intellectuelle,
  • accord de cession des droits de propriété,
  • droit d'utilisation exclusif et non exclusif,
  • droit de distribution exclusif,
  • redevances éventuelles, montants et modes de paiement,
  • partage des redevances entre le chercheur et Polytechnique,
  • responsabilités concernant l'entretien et la mise à jour.

Normalement, le chercheur devrait garder le droit d'utilisation du logiciel pour ses propres besoins d'enseignement et de recherche ainsi que le droit de le compléter, le modifier et l'augmenter de quelque façon que ce soit. Polytechnique gardera le droit de distribuer et d'utiliser le logiciel pour ses besoins propres en enseignement, en R-D et en administration.

3.5   Les logiciels à Polytechnique   

De nombreux logiciels sont produits et mis au point chaque année à Polytechnique. Ils couvrent une large gamme d'applications: enseignement, traitement de texte et bureautique, gestion et administration et, bien sûr, applications technologiques et scientifiques de nature générale ou, au contraire, hautement spécialisée. Les chercheurs de Polytechnique sont particulièrement actifs dans le domaine technologique et scientifique, notamment en ce qui concerne les sujets suivants:

  • CAO, FAO,
  • systèmes experts et intelligence artificielle,
  • systèmes d'opérations d'ordinateurs,
  • robotique.

La Politique concerne les logiciels à contenu technologique ou scientifique important et qui, s'adressant à des utilisateurs scientifiques ou industriels peuvent être traités comme des technologies. L'administration et la distribution des logiciels non scientifiques ou d'intérêt général relève normalement du Service de l'édition de Polytechnique, qui est responsable de l'édition et de la distribution d'ouvres protégées par la Loi des droits d'auteur comme les livres, notes de cours, vidéo, etc. Dans les cas ambigus qui peuvent se produire, c'est aux responsables de l'édition d'une part, et de la valorisation de la recherche d'autre part, qu'il revient de décider, en concertation, de l'approche à prendre.


4   Procédures   

Les procédures présentées dans cette section ont pour but de faciliter le processus de valorisation de technologies développées à Polytechnique en préservant les intérêts du chercheur et de Polytechnique. On a voulu limiter les aspects procéduriers des démarches de valorisation au minimum nécessaire. On a identifié trois procédures principales qui se situent au début des démarches de valorisation et en établissent les règles principales et les bases de son fonctionnement:

  • la divulgation de la technologie à Polytechnique,
  • l'évaluation de la technologie par Polytechnique,
  • l'entente entre les partenaires intéressés à la valorisation de la technologie.

Ces procédures sont générales et s'appliquent à toute technologie offrant un potentiel commercial; les sujets concernant spécifiquement les inventions et les logiciels, i.e. les deux grandes classes de technologies le plus souvent concernées sont inclus. La procédure devra aussi être adaptée à tous les cas particuliers et, notamment, devra tenir compte des arrangements pris dans une entente contractuelle.

4.1   Divulgation   

Lorsqu'un chercheur de Polytechnique estime que certains résultats de ses travaux constituent une technologie valorisable et qu'il serait prêt à participer aux démarches de protection et éventuellement d'exploitation commerciale, il doit faire divulgation de cette technologie à Polytechnique. En général, il s'agira de l'un ou l'autre des cas suivants.

  • Le chercheur estime avoir fait une invention selon les termes de la Loi sur les brevets. La démarche consiste alors à déterminer s'il y a lieu de faire des demandes de brevets et à rechercher des partenaires industriels éventuellement intéressés à exploiter la technologie (par octroi de licence par exemple).
  • Le chercheur a développé un logiciel technologique original qu'il croit d'intérêt potentiel au milieu professionnel. Il envisage de diffuser ce logiciel au-delà de la communauté immédiate de son groupe de travail à Polytechnique; cette diffusion pourrait prendre la forme d'une distribution commerciale. La démarche consiste alors à rechercher soit, directement, des utilisateurs potentiels (cas d'un logiciel hautement spécialisé et à marché restreint), soit un ou plusieurs distributeurs commerciaux (cas d'un logiciel à marché important). Dans certains cas il y aura lieu d'entreprendre des travaux de développement additionnels en préalable à la commercialisation (facilité de mise en ouvre, compatibilité avec une gamme de machines, convivialité à l'usage, présentation des résultats). On pourra rechercher le financement, l'expertise ou, un partenaire pour l'exécution de ces travaux.

Au moment de la divulgation de la technologie à Polytechnique, un accord de confidentialité d'une durée limitée est établi entre Polytechnique et le chercheur. Par cet accord, l'une ou l'autre des parties s'engage à ne pas divulguer la technologie à un tiers sans l'accord de l'autre partie et à ne pas prendre d'actions qui interféreraient avec les démarches de protection et d'exploitation entreprises ou envisagées par la partie responsable de la valorisation de la technologie.

L'étape de divulgation assure ainsi l'application de deux principes fondamentaux qui inspirent la Politique:

  • Le chercheur a la responsabilité, en toute liberté, de décider s'il y a lieu ou non d'entreprendre la valorisation d'une technologie issue des résultats de ses travaux de R-D réalisés dans le cadre de ses activités à Polytechnique.
  • Polytechnique a le droit de premier regard sur cette technologie développée et ayant fait appel à des ressources de Polytechnique .

Le chercheur doit permettre à Polytechnique de respecter son obligation de publier librement le titre de la technologie et son auteur afin que la communauté polytechnicienne en soit informée. Des guides de rédaction de divulgations d'invention et de logiciels ainsi qu'un modèle d'accord de confidentialité sont donnés à l'Annexe 1.

4.2   Évaluation   

En collaboration avec les inventeurs, Polytechnique procédera alors à une évaluation de cette technologie dans des délais raisonnables. Cette évaluation portera à la fois sur l'intérêt pratique, sur l'originalité, sur le potentiel commercial de la technologie et dans le cas d'une invention, on évaluera le caractère brevetable de la technologie; s'il s'agit d'un logiciel on considérera la nécessité de le protéger par des moyens autres que la protection automatique mais fragile du droit d'auteur. On considérera aussi la valeur didactique d'un logiciel et sa distribution éventuelle dans le milieu de l'enseignement. En accord avec les partenaires, Polytechnique pourra faire appel à des expertises spécialisées extérieures au groupe de travail d'où est issue la technologie pour réaliser une évaluation indépendante. Le coût de cette évaluation généralement défrayé par Polytechnique et approuvé par les inventeurs, est considéré comme un coût direct de valorisation (voir définitions 1.5) et est donc remboursable à partir des revenus éventuels d'exploitation de la technologie. Les inventeurs ont droit de regard sur tous les aspects de cette évaluation et les résultats leurs seront communiqués.

Sur la base de cette évaluation, Polytechnique peut se déclarer intéressée à la technologie et prête à participer aux démarches de valorisation de cette technologie et à y engager éventuellement des ressources humaines, organisationnelles et financières. Par contre, Polytechnique peut décider, en conclusion de l'évaluation, de ne pas participer à la valorisation de cette technologie. Dans le premier cas une entente est conclue entre le chercheur et Polytechnique, dans le second, Polytechnique renonce à ses droits.

L'étape d'évaluation assure donc à Polytechnique le droit de premier regard et de premier refus sur la base d'une évaluation indépendante ou non.

4.3   Entente   

Lorsque Polytechnique se déclare intéressée à une technologie, une entente doit être conclue entre le chercheur et Polytechnique avant que des démarches de valorisation (par exemple, le dépôt de brevet) ne soient entreprises. L'objet de cette entente est en effet d'établir les modalités de la valorisation, les engagements et les responsabilités de chacun des partenaires et ses droits sur la propriété intellectuelle. L'entente portera notamment sur les points suivants:

  • Cession écrite des droits: les droits relatifs à la propriété intellectuelle sont cédés par l'un des deux partenaires à l'autre. Cette action permet au partenaire récipiendaire (que ce soit le chercheur ou Polytechnique) d'effectuer les démarches de valorisation en son nom propre; il peut en particulier négocier des contrats, octroyer des licences d'utilisation ou même vendre la technologie. Cette cession des droits ne permet pas au partenaire récipiendaire de taire le nom de l'autre lorsqu'il y a identification ou publication de la technologie
  • Prise en charge des démarches: le partenaire auquel la propriété intellectuelle est cédée doit, en contrepartie, s'engager à effectuer toutes les démarches nécessaires, dans des limites raisonnables, pour la protection, la promotion et éventuellement l'exploitation commerciale de la technologie. Le partenaire qui a cédé ses droits de propriété intellectuelle ne doit néanmoins pas être exclus de ces démarches auxquelles il a intérêt et auxquelles il peut contribuer (par exemple, par sa connaissance du milieu et ses contacts antérieurs si ce partenaire est le chercheur). Les choses doivent donc, toujours et autant que faire se peut, être menées en collaboration. Ainsi, le partenaire qui assume la prise en charge des démarches doit consulter l'autre partenaire sur les décisions et les actions à prendre et doit l'informer des résultats.
  • Partage de certains frais: le partenaire qui prend en charge des démarches de valorisation assume aussi la responsabilité d'obtenir le financement nécessaire à ces démarches. Dans ce contexte il est néanmoins souhaitable que certains coûts soient partagés par les partenaires de façon à concrétiser un intérêt réel de chacun à ce que les démarches aboutissent éventuellement à l'exploitation commerciale. Par exemple, lorsque la technologie est une invention brevetable, le chercheur et Polytechnique partageront, normalement, les frais afférents au dépôt de brevets. Ces frais seront considérés comme des coûts directs de valorisation et seront donc remboursables à partir des revenus éventuels d'exploitation de la technologie.
  • Partage des revenus nets: les revenus nets d'exploitation commerciale de la technologie, c'est-à-dire le solde des revenus après remboursement des coûts directs assumés par l'un et l'autre des partenaires ou par une tierce partie autorisée sera partagé entre les partenaires. Le partenaire qui prend en charge des démarches de valorisation assume aussi la responsabilité de la collecte des revenus, de la tenue de la comptabilité et de l'exécution des versements à son partenaire. Polytechnique s'engage à ce que le partage les revenus nets soit toujours à l'avantage du chercheur.

Un exemple d'entente pour le cas où Polytechnique prend en charge les démarches et assume la propriété intellectuelle est donné en Annexe II. Les mêmes principes sont applicables réciproquement dans le cas où l'inventeur prend en charge les démarches de valorisation et détient la propriété intellectuelle.

Lorsqu'une tierce partie a des droits sur la technologie (compagnie ou organisme ayant contribué au financement des travaux de développement, par exemple) une entente tripartite ou plusieurs ententes parallèles et complémentaires s'il y a lieu, seront conclues.

4.4   Renonciation par Polytechnique à ses droits   

Si, par contre, après évaluation, Polytechnique conclut qu'elle ne désire pas participer à la valorisation d'une technologie, le chercheur garde alors le droit d'entamer ces démarches à ses frais et selon son initiative. Polytechnique renonce alors à tous droits sur la technologie et sur l'exploitation commerciale qui pourrait en être faite. Polytechnique gardera néanmoins le droit d'utiliser les résultats des travaux d'où découle cette technologie pour ses besoins propres en R-D, en enseignement et en administration conformément à l'entente intervenue entre les parties concernées.


Annexe-I   -- Plan de divulgation   

La divulgation d'innovation s'adresse à toute innovation conçue par un ou des chercheurs de POLYTECHNIQUE tel que défini par sa Politique de propriété intellectuelle technologique et qu'on désignera ici par "innovateurs". Il est très important que l'information énumérée ci-dessous soit fournie de façon précise et complète afin qu'elle soit utilisée adéquatement (analyse, évaluation, demande de brevet ... par exemple) et qu'elle ne soit pas la cause de délais indus ou de coûts additionnels. Veuillez noter qu'en remettant une divulgation d'innovation à Polytechnique, chaque innovateur consent à ce que son nom et le titre de la divulgation soient diffusés publiquement par Polytechnique. Si vous jugez que certaines informations importantes devraient être fournies en plus de celles demandées, ajoutez-les à votre divulgation. Nous vous demandons de bien vouloir fournir toutes les informations suivantes:

1) Titre descriptif (en français et en anglais).

2) Données personnelles sur chaque innovateur: prénom(s), nom, adresse du domicile, nationalité, employeur (nom, adresse, département ou équivalent), fonction, numéros de téléphone.

3) Accord de confidentialité (ci-joint) signé par tous les auteurs de l'innovation.

4) Description de l'innovation:

  • définition du problème
  • état actuel des connaissances
  • élaboration de l'innovation (l'innovation, aspects importants, éléments nouveaux, éléments originaux...)
  • type d'innovation: logiciel, procédé, appareil, produit, méthode ou autre (décrire)
  • avantages et limites de l'innovation
  • état de développement de l'innovation:
    • la technologie a-t-elle été éprouvée? doit-on poursuivre des travaux en vue d'améliorations? peut-on en faire la démonstration (échantillons, photos, enregistrements...)?
  • référence(s) citée(s)
  • mot-clés (français et anglais) permettant de faire une
  • recherche bibliographique pour le caractère brevetable de la technologie...

5) L'innovation a-t-elle fait ou fera-t-elle l'objet d'une publication (article scientifique, thèse, mémoire, conférence...). Si oui, les énumérer ainsi que la date (publiée ou prévue) et joindre les publications à la divulgation.

6) Commercialisation:

  • faire état des application(s) commerciales possible(s)
  • faire état des bénéfices commerciaux possibles
  • fournir les coordonnées de tiers (firme...) présentement ou probablement intéressés?

7) Financement des travaux et obligations contractuelles:

  • faire état de tous les modes de financement (subvention, contrat...), les sources (commanditaires) et les montants de tous les fonds qui ont permis, depuis le début, à cette innovation de voir le jour.
  • droits des tierces parties sur la propriété intellectuelle
  • accords d'exploitation et contrats existants

8) Documents annexés (bibliographies, publication(s), brevet(s) et autres informations pertinent(s)).

9) La divulgation que vous nous remettrez devra être préalablement signée par tous les innovateurs (indiquer la date de signature).

Accord de confidentialité relatif à la divulgation d'une invention *

En considération de la divulgation d'invention ci-jointe, divulgation faite par ________ et ____________ ci-après appelés les INVENTEURS, et se rapportant à des travaux et développements faits par eux-mêmes, concernant une invention sur "____________________" ci-après appelée l'INVENTION, POLYTECHNIQUE est autorisée à examiner ou à faire examiner toute information pertinente à l'invention tel qu'entendu entre les parties.

Les INVENTEURS s'engagent, pour une période de deux ans, à maintenir confidentielle et à ne pas divulguer, par quelque moyen que ce soit, en partie ou en totalité, l'information ainsi communiquée à POLYTECHNIQUE ou toute autre information relative à l'invention sans l'autorisation préalable de POLYTECHNIQUE .

Par ailleurs, POLYTECHNIQUE s'engage, pour une période de deux ans, à utiliser l'information reçue et relative à l'INVENTION uniquement dans le but d'évaluer l'INVENTION et par la suite, d'effectuer des démarches de valorisation de cette INVENTION, en accord avec les INVENTEURS.

Cette information ne sera utilisée ni par POLYTECHNIQUE, ni par les INVENTEURS d'une manière quelconque qui pourrait négativement affecter les droits et intérêts de POLYTECHNIQUE et des INVENTEURS ou d'un tiers ayant des droits ou intérêts dans ou à cette information.

L'obligation de confidentialité et de non-utilisation ci-haut mentionnée ne s'appliquera pas à toute information qui:

(a) au moment de ladite divulgation à POLYTECHNIQUE par les inventeurs est, ou après la divulgation tombe, dans le domaine publique par publication, ou autrement sans la faute des INVENTEURS,

(b) était en possession de POLYTECHNIQUE avant le moment de ladite divulgation par les INVENTEURS,

(c) fut reçue par POLYTECHNIQUE d'une tierce partie qui n'avait pas acquis cette information directement des INVENTEURS.

EN FOI DE QUOI, les parties aux présentes ont signé en ce ______ jour de _______________ 19___, dans la ville de Montréal (Québec).

_______________________________     ______________________________
        Inventeur 1                                             Inventeur 2

Pour Polytechnique, par: ______________________________
                                                        Nom

Témoin: ____________________________
                    Nom

N.B. Dans le cas d'une technologie prise en charge par les inventeurs, la réciprocité des principes établis ici est prévue dans la mesure de son applicabilité. Dans un accord de confidentialité relatif à un logiciel, on substituera Auteur à Inventeur et Logiciel à Invention.


Annexe-II   - Entente concernant la valorisation d'une technologie   

DOSSIER VAL-.........

ENTRE: LA CORPORATION DE L'ÉCOLE POLYTECHNIQUE,

corporation légalement constituée en vertu des lois de la province de Québec, ayant son siège social au 2900, rue Édouard-Montpetit, Montréal, province de Québec H3C 3A7 et représentée par Monsieur Claude Chavarie, Directeur du Bureau de la recherche, dûment autorisé aux fins des présentes, comme il le déclare,

ci-après appelée POLYTECHNIQUE,

PARTIE DE PREMIÈRE PART,

ET:

ci-après appelés les INNOVATEURS,

PARTIE DE SECONDE PART.

ci-après communément désignées les PARTIES

1. PRÉAMBULE

ATTENDU QUE les INNOVATEURS ont déposé auprès du Bureau de la recherche de POLYTECHNIQUE, une divulgation écrite datée du et portant sur (ci-après désignée la TECHNOLOGIE).

ATTENDU QUE les INNOVATEURS déclarent être les seules personnes ayant participé au processus créateur des travaux de développement de la TECHNOLOGIE et être par conséquent les seuls innovateurs de cette TECHNOLOGIE au sens de la loi sur les brevets.

ATTENDU QUE les PARTIES se déclarent intéressées à l'exploitation commerciale de la TECHNOLOGIE et entendent participer activement aux démarches de valorisation de celle-ci.

ATTENDU QUE les PARTIES désirent conclure une ENTENTE DE PARTAGE des coûts directs associés à la protection et la valorisation de la TECHNOLOGIE et des revenus découlant de son exploitation éventuelle.

ATTENDU QUE les INNOVATEURS ont conclu une entente concernant le partage entre eux de la part des revenus nets d'exploitation commerciale de la TECHNOLOGIE qui pourraient éventuellement être versés aux INNOVATEURS en vertu des présentes. Cette entente constitue l'annexe A aux présentes.

PAR CONSÉQUENT, les PARTIES aux présentes conviennent de ce qui suit:

1. PRÉAMBULE ET ANNEXE

Le préambule et l'annexe A font partie intégrante de la présente entente.

2. REPRÉSENTATION ET SIGNATURES

2.1 Les INNOVATEURS désignent comme étant leur représentant exclusif dûment mandaté auprès de POLYTECHNIQUE pour toutes questions concernant la protection et l'exploitation commerciale de la TECHNOLOGIE. Le mandaté est autorisé à signer, au nom des INNOVATEURS, tous les documents requis. Le mandaté devra consulter les INNOVATEURS, les informer des actions en cours et obtenir leur consentement avant d'autoriser POLYTECHNIQUE à entreprendre toute démarche importante de valorisation de la TECHNOLOGIE.

2.2 Les INNOVATEURS consentent à compléter et signer tout document visant à céder à POLYTECHNIQUE les droits de propriété intellectuelle relatifs à la TECHNOLOGIE.

2.3 Les PARTIES acceptent de signer tout document requis ou nécessaire pour donner effet à la présente entente.

3. DÉPENSES

3.1 À la présente entente, le terme "coûts directs" désigne:

(i) les dépenses encourues par POLYTECHNIQUE ou encourues par une tierce partie et autorisées par POLYTECHNIQUE en vertu d'une entente préalable, et reliées:

- à la protection, à l'obtention et au maintien en vigueur des brevets relatifs à la TECHNOLOGIE s'il y a lieu;

- à des procédures administratives ou judiciaires dans le but, soit (a) de s'opposer ou de s'attaquer à des brevets concernant la TECHNOLOGIE et demandés ou possédés par des tiers, soit (b) de défendre les brevets de POLYTECHNIQUE concernant la TECHNOLOGIE ou soit (c), pour s'acquitter d'obligations contractées par POLYTECHNIQUE dans une licence d'exploitation de la TECHNOLOGIE, ces dépenses comprenant également les frais judiciaires et extrajudiciaires;

- à la négociation et à l'octroi d'accords de licence de transferts, d'utilisation ou de cessions de droits relatifs aux brevets, droits d'auteurs, marques ou savoir-faire dans le domaine de la TECHNOLOGIE, incluant les dépenses de POLYTECHNIQUE reliées directement à la renégociation de tels accords, transferts ou cessions, incluant les commissions, primes d'intermédiaire et autres dépenses analogues;

(ii) toute dépense de POLYTECHNIQUE au sujet de laquelle POLYTECHNIQUE aura sollicité l'accord préalable des INNOVATEURS.

3.2 Les PARTIES s'engagent à partager les coûts directs relatifs à la TECHNOLOGIE (incluant, s'il y a lieu, la prise de brevets) selon la proportion suivante: X % à la charge de POLYTECHNIQUE et (100-X) % à la charge des INNOVATEURS.

3.3 POLYTECHNIQUE tiendra un compte rigoureux des coûts directs et les INNOVATEURS pourront consulter ce compte en tout temps.

4. PARTAGE DES REVENUS

4.1 Dans le cadre de la présente entente, le terme "revenus bruts" désigne tous les revenus perçus par POLYTECHNIQUE et provenant de l'exploitation de la TECHNOLOGIE alors que le terme "revenus nets" désigne les revenus bruts diminués des coûts directs non remboursés par une tierce partie. Les coûts directs remboursés par une tierce partie sont considérés à titre de "remboursement de coûts directs" et ne constituent pas un revenu brut dans le cadre de la présente entente.

4.2 Le 1er janvier et le 1er juillet de chaque année, POLYTECHNIQUE appliquera la totalité des revenus bruts perçus contre les coûts directs jusqu'à pleine compensation, en remboursant en priorité la contribution financière des INNOVATEURS aux dits coûts directs.

4.3 S'il y a lieu, les revenus nets seront partagés comme suit entre les PARTIES:

(i) pour les INNOVATEURS  :
(ii)pour POLYTECHNIQUE  :

Les sommes ainsi dues aux INNOVATEURS leurs seront versées dans les trente (30) jours suivant le 1er janvier et le 1er juillet de chaque année.

5. DIVERS

5.1 Les PARTIES se déclarent satisfaites du partage des revenus et des dépenses prévu dans la présente entente; ils reconnaissent que la TECHNOLOGIE et, s'il y a lieu, les brevets, les demandes de brevets et le droit de demander de tels brevets et toute autre forme de protection de la propriété intellectuelle relatifs à cette TECHNOLOGIE, sont la propriété de POLYTECHNIQUE ou devraient le devenir.

5.2 Les PARTIES entreprendront des efforts raisonnables en vue de protéger et de permettre la commercialisation de la TECHNOLOGIE. POLYTECHNIQUE n'assume aucune garantie et responsabilité concernant les résultats de l'utilisation de la TECHNOLOGIE.

5.3 Les présentes lient les PARTIES de même que leurs successeurs et ayant droit et sont à leur bénéfice.

EN FOI DE QUOI, les PARTIES aux présentes ont signées à Montréal, province de Québec ce jour du mois de 199 .

LES INNOVATEURS: ________________________
                                        Nom:

                                _________________________
                                        Nom:

POUR L'ÉCOLE POLYTECHNIQUE:

                                                    _________________________

TÉMOIN:                                        _________________________


ANNEXE A (à l'entente)

ATTESTATION D'INNOVATEURS

1. Nous soussignés, attestons que nous sommes les seules personnes qui aient participé à l'invention de la technologie intitulée "bidule faramineux".

2. Nous avons convenu d'un commun accord que la portion des revenus bruts qui pourrait revenir aux inventeurs en vertu de l'article 4.3 des présentes sera partagée également entre les deux inventeurs soussignés.

3. Nous soussignés convenons de rembourser à Polytechnique Z  % des dépenses directes pour l'obtention de brevets à partir de fonds en fidéicommis à Polytechnique utilisables à de telles fins et à l'exclusion de toutes autres dépenses.

En foi de quoi nous avons signé cette attestation ce __________ jour de ________ ________________ 19___, à Montréal, Québec.

_________________________
            Jean Dupont

_________________________
            Guy Dupond


Annexe-III   -- Exemples d'avis de droit d'auteur   

1. Avis simple (pour étiquettes par exemple)

8 École Polytechnique de Montréal, 1989.

2. Avis complet (pour exergue ou affichage) sur écran

AVIS DE DROIT D'AUTEUR

"Ce manuel et son programme d'ordinateur associé sont la propriété de l'École Polytechnique de Montréal et sont protégés en vertu de la loi des droits d'auteur 8 École Polytechnique de Montréal, 1989. Tous droits réservés."

"Aucune partie de ce manuel ou de son programme d'ordinateur associé ne peut être reproduite, transmise, emmagasinée sur un système ou traduite dans une autre langue, sous toute forme ou par n'importe quel moyen électronique, mécanique, magnétique, optique, chimique, manuel ou autre, ou divulguée à une tierce partie sans avoir obtenu au préalable, le consentement écrit de l'École Polytechnique de Montréal, C.P. 6079, Succursale Centre- ville, Montréal (Québec) H3C 3A7."

"L'École Polytechnique de Montréal se réserve le droit d'effectuer des changements à ce manuel ou à son programme d'ordinateur associé sans obligation d'aviser qui que ce soit, personne ou organisation"

L'avis peut aussi mentionner que le logiciel est distribué sous accord de licence:

"Ce manuel et son programme d'ordinateur associé ont été rendu disponibles en vertu d'une entente de licence comportant des restrictions à l'égard de son utilisation."

Finalement, s'il y a eu dépôt de marque de commerce, il peut en être fait mention:

MARQUE DE COMMERCE

MONBOPROGRAM MC est une marque de commerce de l'École Polytechnique de Montréal.



   mis à jour le 2004-04-23