L'ÉCOLE POLYTECHNIQUE DE MONTRÉAL INAUGURE LE PREMIER BACCALAURÉAT EN GÉNIE AÉROSPATIAL AU QUÉBEC

L'École Polytechnique de Montréal inaugurait officiellement ce matin le premier baccalauréat en génie aérospatial au Québec, en présence de la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport du Québec, Mme Michelle Courchesne, de la présidente de l'Ordre des ingénieurs du Québec, Mme Maud Cohen, de la directrice générale de la Fondation Bombardier, Mme Lyne Lavoie des représentants de l'industrie aérospatiale et des premières cohortes d'étudiants inscrits au programme.
19 mars 2010

Former des ingénieurs spécialisés pour soutenir le leadership de l'industrie aérospatiale québécoise
« Le succès de notre industrie aérospatiale repose en partie sur une main-d'oeuvre qualifiée, relève Christophe Guy, directeur général de l'École Polytechnique, mais cette industrie est confrontée au vieillissement de cette main-d'oeuvre et assurer sa relève est devenu pour elle un enjeu majeur ». Industrie Canada estime que d'ici 2016, seulement 40 % de la main-d'oeuvre actuelle, et moins du tiers de celle des ingénieurs d'entretien d'aéronefs, sera encore au travail. « Avec son programme de baccalauréat en génie aérospatial, l'École Polytechnique entend former la masse critique d'ingénieurs spécialisés qui viendront soutenir le leadership du secteur aérospatial québécois et permettre à l'industrie de faire face à ses nouveaux défis, tels que les exigences de la diminution de l'empreinte environnementale, le respect des normes et des certifications à l'égard de la sécurité, l'amélioration continue de la production, la nécessité de l'innovation et le souci de la rentabilité » déclare M. Guy, également vice-président du conseil du Consortium de recherche et d'innovation en aérospatiale au Québec (CRIAQ). 

Le Québec est en effet un acteur de classe mondiale dans le secteur aérospatial, dont les ventes, dépassant 12,4 milliards de dollars (2009), représentent 60 % de l'activité de l'industrie canadienne. S'y concentrent un grand nombre de maîtres d'oeuvre et d'équipementiers, leaders mondiaux dans leur marché, parmi lesquels Bombardier Aéronautique, Bell Helicopter Textron Canada Ltée, CAE, Pratt & Whitney Canada, Rolls-Royce Canada, Générale Électrique Canada, Héroux-Devtek, Lockheed Martin, Esterline/CMC Électronique ou Thales Avionics, ainsi que le siège social de l'Agence spatiale canadienne.

Un programme bâti en collaboration avec les grands joueurs de l'industrie
Le nouveau programme de baccalauréat en génie aérospatial de l'École Polytechnique a été mis sur pied avec la collaboration de l'industrie. « Bombardier Aéronautique, partenaire de longue date de Polytechnique, a contribué à l'élaboration du programme, précise Clément Fortin, directeur du Département de génie mécanique et responsable du programme de baccalauréat en génie aérospatial. Bell Helicopter fournira pour sa part des spécialistes qui assureront des charges d'enseignement. L'École nationale d'aérotechnique du Collège Édouard-Montpetit à Montréal, collabore également au programme en mettant des ressources à la disposition de nos étudiants : avions, hélicoptères, laboratoire de turbopropulseurs. »

En outre, le programme est organisé en collaboration avec le département de génie électrique qui offre une orientation « systèmes d'aéronefs » où les étudiants pourront se familiariser avec certains éléments d'avionique et autres systèmes d'aéronef. Il est, de plus, appuyé par l'Institut d'innovation et de conception en aérospatiale de Polytechnique (IICAP), qui permet aux étudiants de participer à des projets de R et D industriels et d'effectuer un stage dans l'une des entreprises aéronautiques de la région montréalaise.

La Fondation Bombardier contribue au programme avec son don de 500 000 $, qui permet d'équiper les deux laboratoires de simulation et de fabrication qui seront mis à la disposition des étudiants.

Des étudiants de haut calibre
« Ce nouveau programme vise à former une soixantaine  d'ingénieurs de grande qualité chaque année. Nous voulons qu'ils aient tous les capacités à devenir les chefs de file de l'industrie » affirme M. Fortin. 

La toute première cohorte du programme, entrée à l'automne 2009, comptait 60 étudiants en première année, choisis à partir de 160 dossiers de candidature. Se sont ajoutés une trentaine d'étudiants en deuxième année du programme, transférés du programme de génie mécanique. La popularité du programme auprès des étudiants de haut calibre se confirme encore cette année puisque, parmi les demandes d'admission reçues pour la rentrée prochaine, le Département de génie mécanique a déjà été en mesure de sélectionner 32 étudiants présentant une cote supérieure à 32, qui se verront remettre une bourse d'entrée à Polytechnique.

Les premiers diplômés du baccalauréat en génie aérospatial formés à Polytechnique atteindront le marché du travail en 2012.

Qu'en disent les premiers étudiants?
Étudiants de deuxième année du programme, transférés du programme de génie mécanique, Catherine Déry et Alexandre Dutil, apprécient particulièrement la large place faite à la pratique dans les cours : « J'ai beaucoup aimé les laboratoires du cours de caractéristique des aéronefs donnés dans les locaux de l'École nationale d'aérotechnique, où nous avons pu observer de vrais engins. De plus, dans un cours de projet intégrateur nous avons eu l'occasion de créer un avion téléguidé de A à Z tout en apprenant comment rédiger des rapports techniques » rapporte Catherine. « Les cours donnés par les représentants de l'industrie sont selon moi le point fort du programme » renchérit Alexandre, qui suit parallèlement à son baccalauréat une formation de pilote.

Particularités du programme
Pour développer le programme, Polytechnique s'est appuyée sur l'initiative CDIO, une démarche collaborative internationale de réflexion et d'amélioration de la formation des ingénieurs entreprise par de grandes universités dans le monde, dont le directeur du Département de génie mécanique, Clément Fortin, est un des principaux porte-parole en Amérique. L'objectif de cette démarche est d'articuler la formation des ingénieurs autour des quatre grands axes d'activités qui sous-tendent la profession. Le sigle est en effet l'acronyme pour Conceive, Design, Implement, Operate, que l'on peut traduire par Imaginer, Concevoir, Réaliser, Exploiter. Plus précisément, l'initiative CDIO vise à proposer un modèle universel complet, servant à bâtir en quelque sorte un « programme idéal » de la formation d'ingénieur.
La flexibilité est le maître-mot de la formation offerte dans le programme. « Ces futurs ingénieurs devront organiser et superviser l'intégration des composantes fournies par différents fournisseurs des sous-systèmes structuraux, de propulsion, d'avionique et logiciels des aéronefs et des véhicules spatiaux. Leur formation doit donc leur permettre d'intégrer es contraintes de chacune de ces spécialités » souligne Clément Fortin. Outre l'étude des systèmes aéronautiques complexes et des plus récentes technologies spatiales, le programme favorise l'apprentissage de la responsabilité sociale et environnementale, la communication et le travail d'équipe.

Polytechnique, une référence dans la formation en génie aérospatial
Pourvue en infrastructures nécessaires à la formation d'ingénieurs spécialistes en aérospatiale, l'École Polytechnique bénéficie d'une longue expérience en matière de formation dans ce domaine, entre autres par ses populaires concentrations en aéronautique et avionique proposées dans plusieurs de ses programmes de baccalauréat. Il est à noter qu'à l'heure actuelle, plus de 400 des diplômés de Polytechnique travaillent chez Bombardier aéronautique et Pratt & Whitney Canada.

Polytechnique est également avantagée par la présence de nombreux professeurs-chercheurs spécialisés dans le domaine, ainsi que par ses multiples partenariats avec l'industrie et les autres institutions de formation. De plus, la maîtrise en génie aérospatial, offerte depuis quelques années conjointement avec d'autres universités québécoises et en collaboration avec les entreprises, permet aux étudiants d'aller plus loin dans leur formation.

Du côté de la vie étudiante, l'aérospatiale tient également la vedette avec l'équipe de la société technique Avion Cargo, qui depuis de nombreuses années, remporte victoire sur victoire aux grandes compétitions internationales d'aéromodélisme, avec les prototypes qu'elle conçoit et fabrique.


À propos de l'École Polytechnique de Montréal
Fondée en 1873, l'École Polytechnique de Montréal est l'un des plus importants établissements d'enseignement et de recherche en génie au Canada et elle occupe le premier rang au Québec par le nombre de ses étudiants et l'ampleur de ses activités de recherche. Polytechnique donne son enseignement dans 13 spécialités de l'ingénierie et réalise près du quart de la recherche universitaire en ingénierie au Québec. L'École compte 230 professeurs et près de 6 300 étudiants. À son budget annuel de fonctionnement de près de 86 millions de dollars s'ajoute un fonds d'opération et d'infrastructure de recherche de 56,4 millions de dollars.

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Renseignements :
 
Chantal Cantin
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