Polytechnique Montréal, en présence de nombreux partenaires institutionnels et industriels, a inauguré le Laboratoire d’enseignement des systèmes intégrés en aérospatiale du Québec (LESIAQ), un lieu de formation en technologies aérospatiales qui occupe une superficie de 10 000 pieds carrés dans un hangar de l’École des métiers de l’aérospatiale de Montréal (EMAM).

La pièce maîtresse de ce laboratoire est un banc d'essai de l’avion d’affaires Challenger 300 de Bombardier, d’une valeur de 20 millions de dollars, qui consiste en un avion sans fuselage comportant tous les systèmes hydrauliques, électriques et électroniques embarqués de l’appareil. Également, le LESIAQ est doté de la plateforme d’essai de l’avionique de l’hélicoptère Bell 427, qui a été offerte par Bell Helicopter Textron. 

De plus, le laboratoire intègre une plateforme de simulation de CAE qui permet le fonctionnement intégré de modules physiques et simulés d’un aéronef. Précisément, CAE fournit au laboratoire LESIAQ des licences de logiciels de modélisation et de simulation, du personnel et des ressources financières. La contribution de l'entreprise, qui a été dévoilée lors de l’inauguration du laboratoire, est évaluée à 650 000 dollars.

« Très peu de laboratoires voués à l’enseignement des technologies aérospatiales bénéficient de telles plateformes à échelle réelle. Par son caractère intégrateur, le LESIAQ est unique au monde », a déclaré Christophe Guy, directeur général de Polytechnique, lors de la cérémonie d’inauguration.

« Pour Polytechnique, dont le leadership au Québec en matière de formation et de recherche en génie aérospatiale est reconnu, disposer de ce laboratoire est un atout de plus. Il contribue à placer nos futurs diplômés aux premières loges du développement de la prochaine génération d’avions plus performants. Il constitue aussi un avantage pour l’industrie qui accueillera cette relève formée en prise directe avec les technologies les plus actuelles », a-t-il ajouté.

Plan de vol concerté

L’inauguration du laboratoire LESIAQ est le point culminant d’un projet dont les origines remontent à 2009, lorsque Bombardier a envisagé de léguer à des fins de formation le banc d’essai de son modèle d’avion d’affaires Challenger 300. Au même moment, l’entreprise québécoise Bell Helicopter Textron a souhaité en faire autant pour le banc d’essai d’avionique de son modèle d’hélicoptère 427.

En 2011, Polytechnique Montréal s’est vue confier l’implantation et la gestion du LESIAQ par le gouvernement du Québec, avec la collaboration du Comité sectoriel de main-d’œuvre en aérospatiale au Québec (CAMAQ). L’École des métiers de l’aérospatiale de Montréal a accepté alors de loger le LESIAQ pour une période de dix ans.

Environ 140 étudiants de Polytechnique ont déjà fréquenté le LESIAQ dans le cadre d’un cours de résistance des matériaux portant sur la torsion. Grâce aux installations du laboratoire, ces étudiants ont pu observer des composantes, voir des assemblages et manipuler des instruments, ajoutant ainsi un volet pratique à leur apprentissage académique. Les responsables du laboratoire oeuvrent présentement à la conception de laboratoires pour des cours de dynamique, vibration et caractéristiques de l’avion, en préparation de la prochaine session d’études.

 « Le banc d’intégration du Challenger 300 permettra aux étudiants d’observer et de tester le comportement des différents composants des systèmes de contrôle, selon toutes les configurations de vol, a déclaré Luc Baron, directeur du Département de génie mécanique de Polytechnique Montréal et responsable du LESIAQ. Ils pourront réaliser des essais dans les conditions réelles de l’industrie et s’initier aux méthodes d’essai et de certification appliquées par les entreprises du secteur. »

Durant son allocution, le directeur général Christophe Guy a souligné la contribution importante de Luc Marchand, professeur agrégé au Département de génie mécanique de Polytechnique Montréal, dans la préparation et la mise en œuvre du projet du LESIAQ.

Rappelons qu'en 2008 Polytechnique Montréal a été le premier établissement universitaire québécois à offrir un baccalauréat menant au diplôme d’ingénieur en aérospatiale. Également, il est possible de suivre au sein de l'établissement une maîtrise en génie aérospatial qui est offerte conjointement avec d’autres universités.

Au cours des dernières années, Polytechnique Montréal a collaboré à près de soixante-dix projets de recherche et innovation avec l’industrie aérospatiale, dans le cadre de plusieurs chaires de recherche industrielles et de projets collaboratifs.

Luc Marchand, professeur agrégé au Département de génie mécanique de Polytechnique Montréal (à droite), décrit le fonctionnement d'une des composantes du banc d'essai de l'avion d'affaires Challenger 300 de Bombardier à Christophe Guy, directeur général de Polytechnique Montréal (à gauche) et aux dignitaires présents à l'inauguration du laboratoire LESIAQ. 

De gauche à droite : Amir Asif, doyen de la Faculté de génie et d’informatique de l’Université Concordia; Nathalie Paré, directrice générale du CAMAQ; Fassi Kafyeke, directeur principal, Technologies stratégiques et innovation, Bombardier; Steven Chamberland, directeur des affaires académiques et de la vie étudiante, Polytechnique; Christophe Guy, directeur général de Polytechnique; Luc Baron, professeur titulaire et directeur du Département de génie mécanique de Polytechnique; Aref Salem, membre du comité exécutif et responsable du transport à la Ville de Montréal; Steve Dyer, vice-président, Services d’ingénierie de Bell Helicopter Textron; Houssam Alaouie, directeur, Programmes de recherche et développement et Relations universitaires, Technologie et Innovation, CAE.

En savoir plus

Page de site du programme de baccalauréat en génie aérospatial de Polytechnique Montréal
Page de site du programme de maîtrise (professionnelle ou recherche) en génie aérospatial de Polytechnique Montréal
Fiche technique de Luc Baron, directeur du Département de génie mécanique de Polytechnique Montréal et responsable du LESIAQ
Fiche technique de Luc Marchand, professeur agrégé au Département de génie mécanique de Polytechnique Montréal