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Projet PC2 - neuf étudiants de Poly ont participé aux missions humanitaires de l’été 2016

9 septembre 2016 - Source : NOUVELLES

Pour ses missions de l’été 2016, Projet PC2 a envoyé sa plus grande délégation depuis la fondation de l’organisme. Neuf membres ont quitté Montréal le 7 juillet dernier pour deux mois en Haïti, ce qui a permis de déployer trois équipes de mission afin d’offrir des formations à plus de communautés locales.

Projet PC2 a réalisé du 11 juillet au 26 août sa dixième mission humanitaire. Projet PC2 est un organisme à but non lucratif fondé et dirigé par des étudiants de Polytechnique Montréal. Sa mission est de se rendre dans différents pays en développement pour outiller les bénéficiaires afin qu’ils puissent eux-mêmes contribuer à l’amélioration de la santé, de l’éducation et de l’environnement dans leur pays, en donnant une seconde vie au matériel informatique et médical et en offrant des formations sur l’utilisation et la maintenance de ces équipements.

Le projet de séjour en Haïti s’est divisé en deux volets : médical et informatique. La mission médicale a eu lieu dans le sud-est de l’île à l’Hôpital St-Michel de Jacmel. Projet PC2 en était à sa troisième mission à l’Hôpital St-Michel toujours en collaboration avec la Croix-Rouge canadienne et l’Hôpital St-Justine de Montréal. Cet été, deux membres ont été envoyés sur les lieux, où ils ont offert différentes formations pendant huit semaines. Afin d’assurer la pérennité de leur travail, les membres de Projet PC2 invitent non seulement les techniciens, mais aussi le personnel des différents départements de l’hôpital à participer au programme du séjour. Le principal objectif de ce volet est d’offrir des formations sur l’entretien et la gestion des équipements médicaux.

Quant au volet informatique, celui-ci est mobile et les membres de l’équipe se sont déplacés dans différentes institutions à travers l’Île d’Haïti. Le mandat de l’équipe était de mettre sur pied des laboratoires informatiques dans des écoles ou centres communautaires et offrir des formations à la communauté locale. Il s’agissait d’une mission éducative et son objectif principal était de sensibiliser les communautés à l’intégration des technologies de l’information dans l’éducation.

Témoignage

Voici un témoignage que nous a fait parvenir Jérôme Harrison, finissant en génie biomédical à Poly et coresponsable de la mission, alors qu’il était à Jacmel, Haïti, à l’approche de la fin de la mission.

«Depuis notre arrivée au pays que l’on surnomme « La Perle des Antilles » le 7 juillet dernier, nous ne cessons de combiner travail acharné, rencontres inspirantes et aventures déroutantes. Le lendemain de l’atterrissage, nous quittions déjà la vibrante Port-au-Prince pour rejoindre la deuxième ville du pays, le Cap-Haïtien. C’est en fait tout près de l’emplacement où s’est déroulée la bataille de Vertières, connue comme la dernière bataille qui a mené à l’indépendance d’Haïti en 1804, que nous avons déposé nos valises pour une durée de quatre semaines.»

«Nous avons pu offrir à notre partenaire, le Centre Multimédia Communautaire de Vertières, un total de trois semaines de formation sur l’utilisation de la suite Libre Office. Grâce au travail effectué à Montréal, nous avons pu, pour une deuxième année consécutive, déployer un ensemble de dix mini-ordinateurs que nous surnommons « Class in a Case ». L’ajout de ces postes a permis d’offrir nos formations à plus de quarante membres du centre communautaire. En échange, les jeunes du centre et les organisateurs nous ont offert un accueil chaleureux, des expériences mémorables et, bien entendu, des amitiés inestimables. Ce séjour au Cap-Haïtien a également permis à deux membres de l’équipe de retourner au collège Regina Assumpta pour poursuivre un travail en collaboration avec le Groupe de Réflexion et d’Action pour une Haïti Nouvelle (GRAHN). Ce dernier consistait en l’installation d’une salle informatique composée de Raspberry Pi et branchée sur un réseau WiFi permettant l’accès à plusieurs pages internet malgré l’absence de connexion.»

«Forts de la première partie de notre séjour, nous nous sommes séparés en deux équipes de trois au début du mois d’août pour poursuivre notre programme de formation à Jacmel et à Lhomond, toutes deux situées dans la péninsule sud d’Haïti. C’est à ces deux endroits que nous nous affairons présentement à transmettre nos connaissances en informatique, à perfectionner notre créole et à combattre la chaleur accablante à laquelle nous semblons nous habituer davantage chaque jour.»  

«À l’approche du départ vers Montréal, nous sentons que notre travail a fait une différence et que nous sommes en voie d’atteindre nos objectifs. D’un côté plus personnel, nous pouvons déjà dire qu’Haïti nous manquera assurément. Nous avons eu la chance de goûter à la vraie vie haïtienne, que ce soit perchés au bout d’un tap-tap ou accrochés à la vie lors d’une balade agitée en taxi-moto. Du konpa à la bannann peze en passant par le rhum Barbancourt, les montagnes escarpées et les plages idylliques, la culture haïtienne a su nous charmer et nous donner une autre vision de ce pays hautement médiatisé. Pour cette expérience inoubliable et ces souvenirs plein la tête nous tenons à te dire : Mèsi anpil Ayiti cheri !»

Outre Jérôme Harrison, l’équipe des missions de l’été 2016 était composée de Madina Ladjali, étudiante en quatrième année de génie industriel et coresponsable de la mission; Sabrina Moisan étudiante de deuxième année en génie biomédical et responsable de la logistique; Annie-Pier Lavallée, étudiante en troisième année en génie biomédical et responsable des formations du volet médical; Hatim Belgharbi, étudiant en première année en génie biomédical et responsable des formations du volet informatique; Camille Larose, finissante en génie biomédical et responsable du financement et du budget; Camila Haas, étudiante en génie biomédical, membre de l’équipe du volet médical; Salim El Salim El Mernissi étudiant en génie industriel et membre de l’équipe du volet médical; Colombe Motcho, étudiante en génie des mines et membre de l’équipe du volet informatique.

L’équipe du Projet PC2 au moment du départ vers Haïti, au début juillet. De gauche à droite, 1re rangée: Colombe Montcho, Sabrina Moisan; 2e rangée: Camille Larose, Madina Ladjali, Jérôme Harrison, Camila Haas, Annie-Pier Lavallée, Hatim Belgharbi et Salim El Mernissi.

Collaboration et réseau de contacts

Étant un projet rassembleur, cette mission humanitaire implique plusieurs collaborateurs. L’équipe a été encadrée par des professionnels provenant d’organismes de renom tels quel la Croix-Rouge canadienne et l’organisme Collaboration Santé internationale. Les membres sont donc appelés à entretenir des relations professionnelles avec un réseau de contacts formé de gens issus de différents milieux. Ils sont donc amenés à réseauter avec une multitude de partenaires autant à Montréal qu’en Haïti. L’établissement d’un réseau de contacts élargi est non seulement bénéfique pour chacun des membres, mais également pour les activités futures de l’organisme.

Tout en favorisant l’apprentissage professionnel des participants, la mission entraînera immanquablement des retombées positives sur les communautés visées. Il est attendu que l’action de l’équipe de mission de Projet PC2 dans chacun des établissements sert de levier pour permettre non seulement de donner de meilleurs outils à plusieurs professionnels (technicien de l’hôpital, professeur en informatique dans les écoles ou centres communautaires, etc.), mais aussi de sensibiliser le plus d’acteurs possible à l’importance de l’utilisation de l’outil informatique et aux saines méthodes de gestion.

Plus spécifiquement, du côté de la mission médicale, il est attendu que l’atelier de génie biomédical soit beaucoup plus autonome et, par le fait même, plus efficace. La sensibilisation faite auprès des utilisateurs des équipements médicaux et électriques vise également à désengorger les ateliers de réparation.

Les membres de la mission informatique, quant à eux, s’attendaient à pouvoir intégrer les communautés visées dans le but d’adapter le niveau de leur formation aux attentes des étudiants. Il est certain que l’équipe visait à former le plus de monde possible, mais elle misait surtout sur la qualité des formations pour assurer la pérennité du projet.

Ce projet a été réalisé grâce au soutien de l’Office Québec Amériques pour la jeunesse (OQAJ), dans le cadre du programme Études, stages et projets étudiants de LOJIQ (Les Offices jeunesse internationaux du Québec).

Madina Ladjali, Colombe Montcho, Camila Haas et un groupe de formation de la communauté de Lhomond.

 

Merci à LOJIQ de nous avoir permis de reproduire une bonne partie de cet article.

Pour en savoir plus

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