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Les filles et les sciences - 400 adolescentes envahissent Polytechnique pour un grand magasinage de carrières

20 février 2006 - Source : NOUVELLES
Les filles ne manquent pas à l'université où elles représentent 60 % des effectifs généraux. Toutefois, la proportion d'entre elles qui choisissent les programmes de sciences et de génie est nettement inférieure. En effet, les femmes ne comptent que pour 11 % des membres de l'Ordre des ingénieurs du Québec et 23 % des nouvelles inscriptions à Polytechnique. Consciente de l'enjeu, la Chaire Marianne-Mareschal organise chaque année une grande journée thématique intitulée « Les filles et les sciences : un duo électrisant » pour permettre aux jeunes filles de deuxième et troisième secondaire d'explorer l'univers des sciences et des technologies avant l'étape décisive des choix d'orientation. Le 18 février dernier, l'événement a attiré 400 adolescentes à l'École Polytechnique.

Construction d'un abri de fortune sur l'Everest...
Comme chaque année, la matinée a été consacrée à une activité créative en groupe organisée par Folie Technique. En plein blizzard, les participantes ont construit un abri de fortune sur les pentes abruptes de l'Everest pour se protéger, elles-mêmes et leur équipement, de l'avalanche qui menaçait. Le défi : terminer cet abri sûr en un temps record. Les neuf jeunes filles dont l'équipe a remporté le concours ont mérité un séjour d'une semaine au célèbre camp scientifique Folie technique qui se tient chaque été à Polytechnique.

Lèche-vitrine et « magasinage de carrières »...
En plus de cette activité créative et des deux traditionnels ateliers « Découverte » de l'après-midi, l'édition 2006 du Duo a permis aux participantes d'effectuer un véritable « magasinage de carrières »! Entre 11 h 10 et 13 h 30, chacun des kiosques de la demi-douzaine de secteurs représentés (alimentation et environnement; « bio + technos »; culture et communications; énergie; matériaux; transport) a offert des démonstrations étonnantes de divers principes scientifiques à la suite desquelles les participantes intéressées ont eu la possibilité d'assister à plusieurs ateliers express de 20 minutes portant sur les carrières offertes dans ce même secteur. Elles y ont assisté à de courtes manipulations ou démonstrations interactives sur une carrière ou un groupe de carrières connexes (par exemple, informaticienne, technicienne en informatique et ingénieure logiciel).

Un événement qui porte ses premiers fruits!
Depuis la première édition en février 2000, le Duo électrisant a probablement suscité des dizaines de vocations scientifiques chez les 2 000 adolescentes qui on vécu l'expérience. Tuong-Vi Ton et Catherine Marcoux, anciennes participantes à la journée thématique et aujourd'hui étudiantes à l'École Polytechnique en témoignent.

Tuong-Vi Ton en est à sa deuxième année de bac en génie chimique à Polytechnique. Elle a participé à l'une des premières éditions au Duo quand elle était en secondaire 3, à 14 ans, en compagnie de deux amies qu'elle avait entraînées avec elle - dont l'une étudie d'ailleurs aussi en génie. Plus jeune, elle voulait être chirurgienne, puis chercheure, avant de se rendre compte que ce qu'elle aimait surtout, c'étaient les manipulations. Aujourd'hui, c'est le cours de chimie organique qui lui plaît le plus et elle pense se diriger vers l'industrie alimentaire. « Je me souviens de la visite et surtout de la conférence d'une femme ingénieure. Quelques années après le Duo, j'ai relu la documentation qu'on nous avait remise, dont un livre d'Élaine Hémond intitulé Folles du Génie! Les filles et les carrières en ingénierie. À mon avis, même la fille qui n'aime pas les sciences, ou qui n'est pas sûre, devrait aller au Duo parce que c'est très enrichissant et qu'on y rencontre plein de femmes intéressantes, des modèles en fait, qui ont des carrières passionnantes. »

Catherine Marcoux a participé au Duo à l'âge de 15 ans, alors qu'elle était en secondaire 3 au Collège Saint-Sacrement de Terrebonne. Elle s'est intéressée très jeune au patinage artistique, à la musique et aux sciences. « Dans mon cas, l'expérience du Duo a en quelque sorte confirmé mon intérêt pour les sciences, estime-t-elle, et j'ai ensuite fait un DEC Plus en Sciences de la nature au Collège André-Grasset. » Aujourd'hui inscrite en génie chimique à Polytechnique, Catherine ne sait pas encore précisément vers quoi elle se dirigera, peut-être la recherche dans le domaine biomédical, mais elle constate qu'elle aime particulièrement les cours de thermodynamique et de biochimie. « Toutes les filles devraient participer au Duo, ne serait-ce que pour mieux comprendre le monde dans lequel elles vivent, et surtout celui dans lequel elles vivront. En plus, c'est très amusant et il y a des démonstrations qui ont l'air de sortir tout droit d'un film de science-fiction. Il faut le voir pour le croire! » assure-t-elle.

Tenu alternativement à l'École de technologie supérieure et à l'École Polytechnique de Montréal, « Les filles et les sciences : un duo électrisant! » connaît un succès retentissant année après année. Son comité organisateur a d'ailleurs remporté le Prix Relève de l'Association de la recherche industrielle du Québec (ADRIQ) dans le cadre du 15e Gala des Prix Innovation ADRIQ en novembre dernier. 

 « Les filles et les sciences : un duo électrisant! » est proposé conjointement par ABB Inc., Bell, CAE, le salle-de-presse des sciences et des technologies de l'Est du Québec, la Chaire Marianne-Mareschal, Cisco Systems, CMC Électronique, l'École Polytechnique de Montréal, l'École de technologie supérieure (ÉTS), Hydro-Québec, Hatch, IBM, L'Oréal, Miranda Technologies, Nortel, Pratt & Whitney Canada, SNC-Lavalin, Transcontinental inc., l'Université du Québec à Rimouski, le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport et le ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation.

Renseignements

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