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Guillaume Carle, po 2010, ingénieur chez Tesla Motors

Par Catherine Florès
15 février 2016 - Source : Magazine Poly  | VersionPDFdisponible (Hiver 2016)
15 février 2016 - Source : Magazine Poly
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Un poste chez Tesla Motors : un rêve que Guillaume Carle, ingénieur passionné d’automobile et d’innovation, a vu se concrétiser l’an dernier.

Parce que sa conjointe et lui avaient décidé, presque sur un coup de tête, de s’installer en Californie, il a frappé à la porte de la firme d’Elon Musk. « C’est la seule entreprise où j’ai postulé ! », mentionne Guillaume, qui a su mettre en valeur son expérience acquise en tant que chef de projet chez Lito Green Motion, le constructeur québécois de moto électrique.

Installé dans la baie de San Francisco, le jeune ingénieur découvre un monde du travail tout nouveau pour lui. « Les entreprises technologiques californiennes s’efforcent d’offrir un milieu de travail très attrayant. Locaux immaculés et lumineux, espaces de travail conçus pour favoriser les collaborations, variété de services offerts aux employés… c’est très séduisant ! Surtout, les ingénieurs sont ici des ressources très convoitées, à qui on donne un rôle central et beaucoup d’autonomie. »

Il apprécie l’absence de structure pyramidale chez Tesla, qui compte pourtant 10 000 employés. « Les gestionnaires sont là avant tout pour nous aider à être créatifs. Si un ingénieur a une idée qui implique la collaboration d’une équipe autre que la sienne, il n’a pas besoin de demander l’autorisation à son gestionnaire pour aller la solliciter. Il peut même aller discuter avec Elon lui-même si cela fait avancer son projet ! Les idées nouvelles sont toujours bien reçues, le changement est omniprésent et les défis jamais trop grands. On se sent rapidement galvanisé. »

Engagé comme ingénieur manufacturier pour la fabrication de châssis de véhicule, il est membre de l’équipe responsable du procédé de fabrication lors de la mise en place d’une nouvelle ligne de produit. Un de ses récents projets concerne le Model X, nouveau véhicule utilitaire lancé fin 2015. « Contribuer concrètement au succès d’un manufacturier automobile, c’est génial ! Je sens que je peux avoir un impact sur le design ou optimiser les procédés de fabrication. C’est motivant aussi de percevoir que mon rôle et mes responsabilités seront appelés à grandir avec l’entreprise. »

Selon lui, c’est sa rapidité d’adaptation, sa persévérance et sa capacité de travail qui ont favorisé son parcours. « À Polytechnique, je n’étais pas celui qui accumulait les A+ à chaque session. Mais j’ai développé des techniques d’apprentissage efficaces et les sprints de fin de session m’ont aidé à savoir gérer les priorités », souligne-t-il.

Il accorde également beaucoup d’importance à l’éthique de travail apprise à Polytechnique. « On s’interroge souvent au baccalauréat sur l’utilité de ce qu’on apprend. Les problèmes qu’on nous demande de résoudre sont assez différents de ceux de l’entreprise. Mais on s’aperçoit vite, une fois sur le marché du travail, que la méthode d’analyse et la capacité à résoudre des problèmes complexes acquises à Polytechnique sont des atouts extraordinaires pour relever n’importe quel défi. »

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